Cher(e) Roungalashinga,
1°) Vous ne voyez donc pas
Contrairement à vous, je
vois pourquoi vous vous obstinez à qualifier de détail, cette innovation
de taille. Même si, je le concède volontiers, elle est de l’ordre du
symbolique. Mais dans la religion la symbolique est autrement plus importante
que vous ne voulez admettre.
Puisque vous feignez de ne
pas comprendre, je vous explique comme je le faisais à mes étudiants, fin des
années 70 :
« prier la tête
haute, les yeux tournés vers le Ciel »
Cette simple phrase permet
de faire comprendre que la soumission fait partie de la symbolique islamique en
plus d’être contenue dans le verbe aslama, c’est à dire devenir musulman.
Je
vous l’accorde, une fois que le musulman a accepté d’accomplir sa prière avec ses prosternations et génuflexions, il se
donnera comme bonne raison, pour lui-même et comme justification face aux autres, qu’il le fait face à
son créateur et que c’est un dû à l’égard de cet Être suprême. D’ailleurs dîn
en arabe veut dire aussi bien religion, allégeance que dette.
« la tête
haute », « relever la tête » sont des expressions qui suggèrent
immédiatement dignité ou la dignité retrouvé.
Les prosternations
s’accompagnent forcément de postures où on est à quatre pattes, le derrière est
en l’air. C’est tout de même une posture indécente dans toutes les cultures.
D’ailleurs, dès l’époque
de Mahomet cette posture a posé problème :
Les pagnes et draps que
les hommes portaient ayant été courts, leurs fesses et leurs instruments se
découvraient des fois lorsqu’ils se prosternaient. Et comme les femmes priaient
dans les rangs de derrière, elles se rinçaient l’œil et, des fois, en riaient.
Et c’est ainsi que de sources proches du premier groupe des musulmans, on
raconte qu’un vieux aurait suggéré aux femmes de laisser le temps aux hommes de
se redresser avant qu’elles ne lèvent la tête et les yeux !
2° ) Posez toutes les questions qui fâchent mais, svp, ne répondez pas à ma place
Contrairement à vous, je
ne pose pas la question et donne la réponse à la place des autres. Vous avez
osé le faire. Je vous cite :
« Iriez-vous dire à
un adepte des pratiques sado-masochistes qu’il se rend indigne en acceptant de
se faire fouetter ? Non, vous ne le feriez pas, car il s’agit d’une pratique
d’ordre strictement privé, tout comme le culte religieux. »
Non Monsieur, j’ai le
courage de mon opinion et je me moquerais d’un tel personnage comme je me moque
des flagellations et trouve inadmissibles, archaïques, indignes, les
saignements que s’infligent mes coreligionnaires lors de la fête de l’achoura
en s’autoflagellant.
Et en plus, si j’ai
connaissance du masochiste qui porte atteinte à l’intégrité physique d’un être
humain, je le vilipenderais et je le dénoncerais s’il le faut.
Avec vous, je crains d’avoir affaire à quelqu’un qui n’a pas d’autre éthique que celle de camoufler des pratiques peu dignes de notre humanité derrière le paravent de la LIBERTÉ religieuse.
Liberté, liberté, que de lâchetés cache-t-on derrière ton paravent !