Parlant des risques de la « nouvelle »
grippe, il faut raison garder et dans les deux sens.
- Ne pas paniquer d’abord, rien ne dit que le virus actuellement
peu agressif va muter vers une souche aussi létale que celle de 1918.
- Les cas actuels sont hors saison, ce qui est assez
atypique, mais pas exceptionnel
- Enfants et adolescents sont atteints en une
proportion inhabituelle, ce qui peut s’expliquer par le fait que le virus
est proche d’une souche ayant déjà sévi il y a environ 20 ou 25 ans, qui auraient
donné une certaine immunité encore effective pour de nombreuses personnes
ayant plus de 25 ans.
- On ne peut parler de fragilité à la pénétration des
muqueuses nasales pour les jeunes, car dans ce cas, seuls les moins de 5
ans seraient atteints.
On peut donc espérer une faible
mortalité sauf mutation. Si la mutation arrive, ce n’est pas encore trop grave,
car les vaccins classiques anticipent un certain degré de mutation et protègent
globalement. Le seul danger réel est une mutation plus importante ou l’émergence
d’une nouvelle souche totalement différente du H1N1 et plus agressive dans les
mois à venir.
Donc, le risque existe, mais
il semble être limité.
Interviennent donc ensuite les
modèles mathématiques permettant d’évaluer l’impact sur la santé publique, le
coût en soins et en arrêts de travail et de productivité comparativement
au coût de la vaccination. Et les choix politiques devraient se faire en
fonction de l’impact économique et non pour des raisons électoralistes et la
trouille de l’opinion publique.
Reste enfin les modalités de mise
en route de la vaccination, ce qui n’est pas du tout évident dans un pays comme
la France à la
fois (encore un peu) démocratique, individualiste et protestataire et de plus
en pleine crise à la fois économique et de confiance.
C’est pourquoi je suis assez circonspect et n’ose faire à ce jour des
pronostics tranchés