dimanche 21 juin 2009
Non à l’apartheid vestimentaire des Francaises musulmanes
par Docteure Michèle Dayras, SOS-Sexisme
La
déferlante du voile en Occident traduit la poussée de l’Islam politique
pour lequel le premier pays à conquérir demeure notre République, dont
la laïcité fait la spécificité.
Ignorant
cette offensive intégriste réelle et planifiée, le gouvernement défend
le multiculturalisme et le maintien des particularismes, au risque de
nous conduire vers une société différentialiste à l’anglo-saxonne qui
mettrait en péril les droits et les acquis des françaises. Et de
nombreuses associations de lutte contre les discriminations se montrent
pro-voile, niant de façon éhontée le sexisme de cette pratique.
Le
principe démocratique d’ « égalité entre les femmes et les hommes » ne
doit-il pas primer celui de « liberté individuelle » dont se
gargarisent les intégristes qui vivent ici ?
La liberté ne s’arrête-t-elle pas dès qu’elle met en péril celle d’autrui ?
Le
voile intégral, le tchador, le niqab, la burka (combattus comme
relevant de pratiques obscurantistes dans de nombreux états musulmans)
freinent l’émancipation des Françaises d’origine immigrée ; ils
constituent un obstacle majeur à leur intégration sociale, et sont un
danger pour toutes les femmes de France car partout où la laïcité est
menacée, les droits des femmes reculent !
Oui
le voile, le tchador, le niqab et la burka sont des vêtements à
connotation sexiste, traduction du mépris, de la haine et de la peur du
féminin.
Assimilables
au ruban rouge des prostituées sous le règne de Saint-Louis, ces voiles
ont pour finalité d’asservir les musulmanes, de leur rappeler qu’elles
appartiennent aux hommes et au dieu qu’ils ont inventé à leur image, de
les isoler, les marginaliser et les exclure, entraînant un véritable
apartheid sexuel.
C’est
dans ce contexte que nous demandons impérativement au Président de la
République d’intervenir de toute urgence pour que soient interdits ces
déguisements misogynes, grotesques et rétrogrades, et punies celles qui
persisteront à défier la loi