L’Occident a certes une part de responsabilité (passé et présente) dans la déconfiture de l’Afrique, mais les Africains et leurs dirigeants ont aussi leur part. L’exemple de la Corée du Sud (citée dans l’article) est intéressant car il a été repris il y a plus de dix ans par le président de l’Ouganda, Yoweri Museweni. Lors d’un discours à Union Africaine il a textuellement déclaré :
Regardez la Corée de 1962 (date de l’indépendance de l’Ouganda) et comparez là avec l’Ouganda après 30 ans ! Ce que les coréens ont été capables de faire, les Ougandais n’y sont pas parvenus et ce n’est pas entièrement la faute des occidentaux, mais la carence des dirigeants du pays…
Dit par un président africain, cela a plus de portée que venant d’Américain fut-il métis.
D’ailleurs, Museweni, sans être sans défaut, est probablement un des meilleurs dirigeants africains actuel, qui a toujours voulu responsabiliser son peuple sans tomber dans la victimisation de l’esclavagisme (arabisé en Ouganda) ou du colonialisme (l’Ouganda étant un protectorat et non une colonie)
Museweni a aussi déclaré qu’il préférait des investisseurs étrangers payant des impôts comme BAT à Gulu que des Ougandais farfelus qui demandait que le pays emprunte au FMI ou à la Banque Mondiale. Il a d’ailleurs fait revenir les Indiens chassés par Amin à condition qu’ils investissent.