Voici une des déclarations qu’Herman Goering fit lors du procès de Nuremberg, qui résonne aujourd’hui avec une acuité toute particulière.
« Bien sûr, la majorité des gens ne veut pas la guerre. En fin du compte ce sont les leaders d’un pays qui déterminent la politique de celui-ci. C’est simplement une affaire du choix des moyens pour entraîner le peuple dans telle ou telle direction, qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une dictature faciste, d’un régime parlementaire ou d’une dictature communiste. Quel que soit ce que les gens disent le peuple peut toujours être amené à adhérer aux choix et aux paris pris par leurs leaders. C’est facile. Tout ce qu’il faut dire à ces gens c’est qu’ils sont attaqués, en qualifiant les pacifistes de manque de patriotisme, en les accusant d’exposer la patrie à un danger. Ca marche de la même façon dans tous les pays du monde »
Goebbels était une autre « tête pensante » des Nazis. Hitler l’avait nommé en 1933 Ministre du Reich pour « l’Education du public et la propagande ». Dans ses fonctions, Goebbels rassemble tous les moyens communication comme la presse, la radio, le cinéma, le théâtre... en une seule vaste unité qu’il dirige. De mémoire, voici deux choses qui me viennent à l’esprit concernant ses dires et qui sont tout à fait d’actualité
Premièrement, il présentait les médias comme « un piano sous les doigts du gouvernement ». Deuxièmement, selon Goebbels, une bonne propagande s’appuie sur « des médias uniformes dans les principes, polyformes dans les nuances ».
En effet, on assiste aujourd’hui à une « information » qui donne à première vue une impression de variété. Mais au fond, tous les journalistes disent et répètent la même chose... aux nuances près justement. La propagande et la censure n’ont sans doute jamais été aussi bien manipulées par les pouvoirs dirigeants que de nos jours à la manière Goebbels, en ce sens qu’on nous fait croire que la liberté d’expression existe chez nous (grâce aux nuances) en nous montrant du doigt ces pays dits non-démocratiques où il y a censure à l’évidence. Mais tout compte fait, au moins dans ces derniers pays on SAIT qu’il n’y a pas liberté d’expression. Ici, on croit que cette liberté existe alors qu’il n’en est rien.