L’article soulève la question intéressante du rapport entre le peuple et le savoir scientifique de plus en plus inaccessible.
Mais il part du principe que Neil Armstrong a marché sur la Lune, et en déduit que ceux qui en doutent ont tort, sont incultes, défiants. Cette pétition de principe ôte tout intérêt au sujet. L’auteur aurait pu écrire une analyse très semblable sans prendre parti.
Pour ma part, je trouve remarquable qu’on en arrive à un point où tout une frange de la population se met à douter de discours officels pourtant très factuels. On fait de moins en moins confiance à nos dirigeants, même sur des sujets peu politisés. C’est à mon avis la conséquence de leur distorsion systématique de la réalité.
Par alleurs, le savoir scientifique et les outils techniques, en se complexifiant, deviennent de plus en plus difficiles à comprendre pour le commun des mortels. Ils deviennent inaccessibles à ceux qui n’ont pas privilégié de l’initiation nécéssaire. Il s’agit donc, au sens propre, de savoirs ésotériques, au même titre que ceux que l’on a rejetés au siècle des Lumières. Les secrets d’Etat relèvent de l’occulte. Leur rejet aujourd’hui est la continuation logique du rejet de l’ésotérisme et de l’occultisme au siècle des Lumières.