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Commentaire de pigripi

sur Inquiétant racisme en Israël


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pigripi pigripi 26 juillet 2009 01:21
Puisque Jules et Nicole ont pris l’initiative de publier l’info sur le rabbin escroc, info dont le rapport avec le sujet de l’article est inexistant, pourquoi ne pas parler des curés pédophiles et des imams terroristes, racistes et sexistes ?
L’étrange imam Bouziane

par Eric Pelletier, publié le 24/05/2004 - mis à jour le 21/05/2004


 

L’Express révèle les éléments recueillis par les services de renseignement français sur le prédicateur de Vénissieux

Chirane Abdelkader Bouziane n’est-il qu’un simple imam rétrograde empêtré dans des conceptions archaïques de l’islam ? Ce polygame âgé de 52 ans et père de 16 enfants, établi en France depuis plus de vingt ans, est brusquement sorti de l’ombre de la mosquée Al-Forquan, à Vénissieux (Rhône), où il officie depuis l’année dernière. Après une interview où il affirmait notamment que le Coran autorisait à battre sa femme en visant « le bas, les jambes ou le ventre », il a été expulsé vers l’Algérie, son pays d’origine, le 21 avril. Mais le tribunal administratif l’a autorisé à regagner la France.

Voilà au moins une dizaine d’années que ce religieux s’est rallié aux thèses salafistes, courant prônant une lecture littérale du Coran et qui se proclame détenteur du « véritable islam ». Son parcours inquiète depuis longtemps les Renseignements généraux et la Direction de la surveillance du territoire. L’Express peut révéler les éléments qui légitiment, pour le ministère de l’Intérieur, son arrêté d’expulsion.

« Celui qui veut mourir en martyr et aller au paradis doit prendre les armes et combattre les athées. » Selon une synthèse rédigée par les services français, cette fatwa a été lancée par Abdelkader Bouziane le 28 mars 2003, huit jours après le début de l’offensive américaine en Irak. Contacté par L’Express, l’avocat de l’imam, Me Mahmoud Hebia, conteste formellement que son client ait proféré de tels propos. « M. Bouziane s’est toujours tenu éloigné de la politique dans ses prêches et s’est même prononcé contre le jihad en Irak », assure-t-il.

Toujours selon la police, l’imam Bouziane s’est trouvé, à deux reprises au moins, en contact avec des hommes liés à des filières terroristes islamistes, sans qu’il soit lui-même impliqué. Il serait apparu, lors de surveillances opérées sur deux militants soupçonnés de fournir des faux papiers aux jihadistes en partance pour l’Afghanistan. Un réseau qui, à l’époque, était animé par Omar Chabani, un Algérien chargé de l’accueil des stagiaires étrangers dans les camps taliban.

A Lyon, on retrouverait Bouziane dans l’entourage de deux jeunes Français suspectés d’actes antisémites. Les 3 et 4 octobre 2000, dans le contexte du lancement de la seconde Intifada palestinienne, ces deux hommes avaient tenté de s’introduire dans une synagogue de Villeurbanne, en escaladant un mur, et auraient foncé, en voiture, sur deux fidèles, devant un autre lieu de culte. « Si tel était le cas, les autorités judiciaires l’auraient, d’une manière ou d’une autre, mis en cause », relève Me Hedia.

Le cas Bouziane illustre finalement la difficulté d’apporter une réponse adaptée aux dérives de certains religieux fondamentalistes. L’homme, qui incite des étudiants à se former dans les écoles coraniques yéménites les plus dures, assimile la musique à la débauche, considère le sida comme un châtiment divin, explique comment passer à tabac une femme adultère, refuse de condamner « sans preuve » Ben Laden pour les attentats de New York et de Washington, peut ainsi affirmer publiquement : « Je ne suis pas un terroriste. » Il sait que personne ne pourra le contredire.


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