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Commentaire de pigripi

sur Pourquoi le malaise de Sarkozy n'est sans doute pas vagal mais cardiaque


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pigripi pigripi 27 juillet 2009 22:15

Un bon docteur nous explique le malaise lipothymique du Karcho.

Si c’est aussi bénin qu’il le dit, pourquoi qu’il doit lever le pied le camembert Président et pourquoi les milliers de gens qui font du jogging par temps chaud, ils font pas de lipothymie, pourquoi Clinton et Obama, ils en ont pas eu ????



LCI.fr : Le malaise de Nicolas Sarkozy a d’abord été qualifié de « malaise vagal » par ses proches puis l’Elysée a évoqué un « malaise à l’effort » avant de décrire un « malaise lipothymique d’effort soutenu par grande chaleur » (lire l’article : Sarkozy a quitté le Val-de-Grâce). Que recoupent ces différentes expressions ?

Dr Bruno Sesboüé (1) : Le malaise vagal désigne une hyperactivité du nerf vague, qui est le principal nerf du système parasympathique. Il a pour action de ralentir le cœur. Le malaise à l’effort est beaucoup plus vague, beaucoup moins précis. Cela va d’un trouble du rythme mineur à une sensation de fatigue, jusqu’à un infarctus du myocarde. Mais globalement, c’est un malaise bénin : on voit souvent des gens faire un petit malaise pendant l’effort et après examen, on ne parvient pas en à retrouver la cause exacte.

Le malaise lipothymique correspond tout à fait à ce deuxième type de malaise. En gros, il faisait chaud, le président a dû se déshydrater et il s’en est suivi une baisse de tension. Cela me semble en tout cas beaucoup plus correct qu’un malaise vagal.

LCI.fr : D’une manière générale, lorsqu’un patient vient vous voir après ce type de malaise, que se passe-t-il ?

B. S. : On fait un bilan complet, comme ce qui a été fait au Val de Grâce. On cherche d’abord à éliminer les causes cardiologiques [à vérifier que le patient ne souffre d’aucun trouble cardiaque, NDLR]. Puis on s’intéresse à l’alimentation du patient. C’est certain qu’un manque de glycogène - c’est-à-dire la façon de stocker le sucre dans l’organisme
- à l’effort est préjudiciable. Si tous les examens s’avèrent normaux, on les refait dans les six mois à un an. 

LCI.fr : Le patient doit-il arrêter de pratiquer son sport ?

B. S. : Non, on lui conseillera plutôt de lever le pied pendant dix à quinze jours. D’avoir une pratique sportive moins intense et dont la durée sera moins longue. Je le répète, ce genre de malaise banal est tout à fait fréquent chez les personnes ayant une activité sportive régulière. Cela arrive même aux plus grands champions : c’est le coup de fringale pendant une étape du Tour de France, par exemple.

(1) Le docteur Bruno Sesboüé est responsable de la médecine du sport au CHU de Caen. Il est également membre de la Société française de médecine du sport (sfms)


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