N’en jetez plus la cour est pleine. Le billet était succinct, pauvre et pas très bien fagoté, sauf pour le coup du chauffeur de taxi qui plein de bon sens promettait autre chose que des banalités.
Mais ce que je trouve consternant, c’est l’abondance et la dispersion des commentaires. Ça part dans tous les sens, et de Rocard, vieux et dépassé, qui nous pond une nouvelle manière de compenser le manque à gagner des industriels français (ni plus ni moins ce que faisaient déjà la CSG et le RDS), on dérive dans les fantasmes parano des uns, les hypothèses climatiques des autres, ou les protestations et les atermoiements bien franchouillards.
Le problème de la taxe ne relève pas de la politique fiscale, mais de la démocratie représentative. On élit un président, des députés, des maires. Mais ce sont des experts, des politiciens à la retraite et des rapporteurs de commissions qui fabriquent les lois et les règles du pays. Il y a comme qui dirait une couille dans le potage. Vous votez pour untel et vous vous retrouvez avec celui ou celle dont vous ne vouliez pas aux commandes du dossier dans lequel vous ne vouliez pas voir sa gueule.
C’est là la contradition de ce billet. Ça commence par promettre de la prospective et cela n’offre aucune perspective.
Une taxe carbone n’a rien de nouveau. Et elle génère les fonds nécessaires à financer de réels efforts d’amélioration du climat. Parce que personne ne veut donner. Personne. Ni les gros, ni les petits. Et comme les gros, mondialisation oblige, on ne peut pas les forcer... Ce sont les petits qui vont payer. Ça en fera encore moins pour les gros (qui vivent aussi sur le dos des petits)...
Ce qui est dégeulasse, c’est le procédé non-démocratique. Pas de consultation, ni négociation, ni pédagogie vis-à-vis des cochons payants, les contribuables, les citoyens... le peuple. Les premières propositions prospectives devraient se trouver à ce niveau.
La culture de masse c’est fini. La politique de masse aussi. Les citoyens ne sont pas des imbéciles, ni des enfants, ni des pigeons... Quoiqu’en lisant les réactions à ce billet, on peut en douter...