Vous êtes bien évidemment libre de votre appréciation, mais il me semble assez simpliste de confondre l’entreprise et la vénalité, où alors on retombe dans une carricature marxiste du patron ou bourgeois capitaliste exploitant nécessairement le bon travailleur (je vous recommande d’ailleurs de jetter un coup d’oeil aux liens relatifs aux modèles économiques de la LCR et surtout de LO...).
Mais si on ne partage pas cette vision de la société, alors il faut reconnaître que c’est bien l’entreprise qui apporte la richesse à une société. L’entreprise, c’est d’abord l’esprit d’entreprise, et c’est en effet le désir de gagner de l’argent de la part de l’entrepreneur. Mais c’est aussi de l’innovation, garante de compétitivité, et un tissu social. Je ne me prononce pas ici sur les statuts des entreprises, mais encourager l’esprit d’entreprise, et la croissance d’entreprises, ne me semble pas nécessairement une mauvaise idée.
Si j’ai bien compris l’analyse de F. Bayrou, il considère que les grandes entreprises font essentiellement leur bénéfice à l’étranger, et ne sont donc plus source de croissance et de développement en France (sans parler des abus constatés au niveau de certains de leurs dirigeants, leur influence politique etc...). En revanche, il considère que la France manque d’un tissu d’entreprises de taille moyenne (qui existe en Allemagne par exemple), qui assoie l’économie dans le tissu social local, et assure une réactivité de l’économie face aux changements. C’est la raison d’une partie de ses propositions destinées à favoriser la croissance de ce type d’entreprises, sur lesquelles bien entendu on peut discuter.