@christophe : En tant qu’audionaute, je souhaite également de tout coeur l’adoption de cette licence globale, mais je dois admettre que j’ai cessé de me faire des illusions.
Le téléchargement est présenté par l’industrie musicale comme le grand responsable de sa perte de vitesse, laquelle est entièrement de leur seule faute et due à leur refus de répondre aux attentes du public qui réclamait un accès plus simple, plus juste et moins honnéreux à la culture.
Cette dernière a progressivement été rabaissée par l’industrie au rang de simple produit de consommation de masse ce qui a lourdement affecté sa qualité alors que son prix était artificiellement maintenu à un niveau très élevé.
Le public a donc très naturellement utilisé les moyens mis à sa disposition pour accéder à cette culture puisque l’industrie s’est refusée à changer une situation qui leur était totalement défavorable et dans laquelle elle était la seule gagnante.
Aujourd’hui le rapport de force s’est inversé, mais drappée dans sa fierté, l’industrie refuse de reconnaitre ses tors et essai désespérement de faire revenir manu-militari ses clients à une situation antérieure totalement rétrograde.
L’ennui, c’est que bien qu’elle n’ai aucune chance d’y parvenir, elle s’entête et refuse de voir que progressivement les audionautes développent et adoptent des technologie qui la laisseront sans le moindre recours ni sans la moindre marge de manoeuvre.
Personne ne la pleurera quand la réalité la percutera de plein fouet, mais il est malheureux de constater que beaucoup d’artistes souffriront aussi de la situation car les plus connus d’entre eux ont pris fait et cause pour l’industrie et contre leurs propres fans.
Ces derniers ne peuvent en retour que resentir un profond sentiment de trahison et risquent de confondre les artistes et l’industrie et de tous les considérer comme des ennemis à abattre.
L’industrie possède la clef du problème et il lui suffirait d’infléchir sa position sur la licence globale pour qu’une solution gagnant-gagnant soit dégagée sur le long terme.
Si elle refuse cette dernière main tendue, alors les carottes seront cuites pour elle et il est fort probable qu’elle emporte tout un pan de la culture et de très nombreux artistes dans sa chute.
La politique actuelle des majors peut se résumer ainsi : « après moi, le déluge ! »