@ Arunah
Bonjour. Je ne suis pas contre l’archéologie comme certains l’insinuent mais contre un système de pensée qui ne veut pas se remettre en question. Quelques exemples de postulats : les Gaulois ne connaissaient pas l’usage de la chaux et donc pas le mortier de chaux et donc que tout ce qui est maçonné ne peut être que Gallo-romain ou romain. Et c’est ainsi que Constans, en 1924, a traduit César en disant que les pierres des murus gallicus étaient « encastrées » alors que le mot latin « saxis coagmentis » ne peut se traduire que par l’adjectif « agglomérées » donc cimentées. Autre postulat : après la conquête de César, la Gaule celtique aurait changé complètement de visage, arrivée massive de Romains, fondations de colonies romaines donnant naissance aux premières villes. Les textes disent tout le contraire, à savoir que les cités gauloises ont perduré à la seule différence qu’elles ont dû payer un impôt. Autun fondé par Auguste ? C’est archi-faux. Autre postulat : le mouvement celte depuis les sites du Hallstatt et de la Tène vers la Saône à partir des vestiges mis au jour (épées damassées par exemple) alors que cela peut être le mouvement inverse, ce que je pense. Autre postulat : que sans vestiges archéologiques, une thèse est fausse. Et pourtant sur le lieu de la bataille de l’Aisne sur lequel tout le monde s’accorde, combien d’épées ou vestiges similaires retrouvés ? Aucun !
Les archéologues, ou tout au moins, leurs dirigeants, ont réussi à mettre dans la tête des Français que c’est l’archéologue le juge de paix alors que la parole de l’archéologue n’est qu’une interprétation et que pour être honnête, il faudrait qu’il explique comment il en est venu à telle ou telle interprétation.
En fait, le problème de l’archéologie est d’avoir changé la donne du raisonnement, alors que les trois piliers du raisonnement sont à mon sens et dans l’ordre des priorités : 1. le texte, à condition de bien le traduire et bien l’interpréter, 2. la logique, notamment militaire et 3. éventuellement la confirmation par les vestiges archéologiques.
Les archéologues, ou tout au moins leurs dirigeants, ont voulu faire cavaliers seuls. On en voit les conséquences.