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Commentaire de sisyphe

sur La Californication de Terminator


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sisyphe sisyphe 2 août 2009 10:49

Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.68) 1er août 01:49


"Et donc oui, les citoyens sont à la fois clients et actionnaires de l’état. Client parce qu’ils attendent un service et actionnaires car ils gagneront ou patiront des bénéfices ou pertes.« 

Symptomatique, cette incapacité des libéraux à envisager le monde, la vie, autrement que comme une marchandise.

Le citoyen n’est pas un »client«  ; en payant ses impots, et autres taxes, c’est lui qui assure le fonctionnement et le budget de l’état ; c’est donc le principal fournisseur.

Les prestations sociales sont donc un dû, la contrepartie légitime du reversement de son financement ; il paie pour y avoir droit.

Il n’en est pas, malheureusement, non plus un actionnaire : un état n’est pas une entreprise qui doit faire des bénéfices ; l’état est la structure qui doit gérer le budget, fourni par les citoyens, au mieux de leurs intérêts.

Il assure donc, la redistribution de l’argent fourni par les citoyens ; et il doit le faire conformément à la plus grande justice sociale.

Le »social« n’a donc rien d’un luxe, ou d’un surplus ; il est le minimum auquel les citoyens ont DROIT, puisque ce sont eux qui le financent.

Si l’état s’endette, c’est, outre sa mauvaise gestion, essentiellement, parce qu’il y a, dans tout bon système libéral, privatisation des bénéfices (assurés eux-mêmes, par les travailleurs, les citoyens ; donc captation indue), et socialisation des pertes ; c’est à dire que l’argent NORMALEMENT destiné aux citoyens est, là encore, détourné de sa destination, et reversé au privé (banques), qui est le responsable de ces pertes.

Il y a donc, double captation, double escroquerie, vis à vis des principaux bailleurs de l’état (les citoyens).

Les dépenses sociales sont donc la juste et nécessaire contrepartie de l’argent fourni par les citoyens à l’état, chargé de le gérer.

Elles sont le poste principal de sa redistribution, le plus légitime ; auquel les citoyens ont DROIT.

Mais Bruxman, comme tout bon libéral, est incapable d’envisager le citoyen autre que par son rapport à la marchandise ; client ou »actionnaire«  ; alors qu’il n’est ni l’un, ni l’autre, mais le maillon producteur du système.

Les actionnaires , eux, n’en sont que les profiteurs, sans participer en rien à la production.

Si l’état est endetté, s’il y a des postes à supprimer pour réequilibrer son budget, c’est donc, en premier lieu, les bénéfices reversés aux actionnaires qui doivent qui doivent être diminués ou supprimés, par le biais d’une taxation plus juste  ; les dépenses sociales ne doivent en AUCUN CAS être touchées ; sinon, c’est du vol pur et simple. 

Par ailleurs, c’est également le taux exigé par les usuriers de l’état (banques, organismes financiers), qui doit être baissé, puisque cet argent est l’argent d’une spéculation, en aucun cas l’argent fourni par un quelconque travail.

S’il faut serrer les cordons de la bourse, ce sont les postes improductifs qui doivent être touchés ; taxation sur les bénéfices, spéculation, capitaux privés.

Les dépenses sociales elles, doivent être intouchables ; elles sont assurées par les citoyens, et leur reviennent de plein droit.

L’état n’est pas une entreprise : c’est l’organisation politique et juridique des citoyens d’une nation, d’un pays, et son seul objectif doit donc être d’assurer la sécurité, la justice, et la redistribution équitable des richesses produites et fournies par les citoyens.

C’est »une entreprise politique à caractère institutionnel qui ne peut être un État que pour autant que sa structure administrative réussit à être la seule, directement ou par délégation, à faire respecter les lois à travers l’armée, la justice et la police."

Il est chargé, également, de dispenser les services sociaux auxquels les citoyens ont droit ; éducation, santé, assistance sociale, logement, etc...

Pour le libéralisme, dans le cadre de la mondialisation, l’état est, évidemment, l’ennemi principal, puisque, surtout dans ses aspects économiques, il (le libéralisme) augmente la contrainte extérieure et diminue le pouvoir d’intervention des États dans l’économie mondiale face aux marchés financiers.

Le libéralisme est donc une escroquerie faite aux citoyens, par la captation des richesses qu’ils produisent, au bénéfice de sociétés privées, au détriment des états qui sont censés être chargés de la gestion et de la juste redistribution des richesses fournies par les citoyens.

Le système et les services sociaux sont donc la BASE de la démocratie ; en y touchant, on s’attaque à ses fondements ; c’est une forfaiture.


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