IBM et le régime nazi [modifier]
Dès 1934 la filiale allemande d’IBM, Dehomag (pour « DEutsche HOllerith MAschinen Gesellschaft ») fournit au régime nazi des machinesmécanographiques de poinçonnage de cartes perforées qui servent au réarmement, à la gestion de la force de travail des prisonniers politiques et aux nombreux recensements de la population allemande dès 19335, ce qui fit de Dehomag la filière d’IBM la plus profitable à la fin des années 1930. En parallèle, ces mêmes machines servirent au décompte de la population juive dans les ghettos et les camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale.
Ce sont aussi ces recensements efficaces, contenant des données ethniques et religieuses, qui permirent aux nazis de se saisir rapidement et presque totalement des populations de Juifs et de Roms en Allemagne et, avec une efficacité plus variable, dans les autres pays sous domination allemande
En tout état de cause, le dirigeant de IBM, Thomas J. Watson, se révéla indifférent à l’aspect éthique des activités d’IBM sous le régime nazi, bien qu’il fût au courant des politiques ouvertement racistes de ce dernier.
Suite à la parution très médiatisée (certains regrettent d’ailleurs cet aspect) du livre de Edwin Black, IBM s’engagea à donner des explications, qui prirent la forme de démentis assez mous7 s’appuyant sur quelques historiens qui critiquèrent vivement Edwin Black en l’accusant d’avoir recours à des méthodes d’investigation très approximatives, allégations qui furent assez rapidement balayées : les travaux de Edwin Black sur les liens, certes non causaux, de IBM avec la Shoah ainsi que le Porajmos sont maintenant avérés et respectés.