« C’est tout vous ça, faire disparaître les problèmes sans se demander d’où ils sortent. »
Je ne fais pas disparaître les problèmes. D’une part, leur origine n’en modifie pas la nature et ils n’induisent pas qu’on doive accepter passivement leurs conséquences ; d’autre part, ces problèmes ne sont pas les miens, même si je suis attentif aux réactions présentes et à venir des WASP en cours de supplantation*.
« D’ailleurs, je peux retourner justement la question et aborder l’impact de la politique américaine (entre autres) sur le niveau qualitatif moyen de la population d’Amérique latine. »
Je pense qu’il est à peu près nul. Ce n’est pas la faute des Etats-Uniens si les rendements agricoles du Pérou ne retrouvent qu’actuellement ceux qu’enregistraient les Incas, il y a plus de cinq cents ans.
Ce ne sera pas la faute des Etats-Uniens quand les expériences vénézuelienne et bolivienne sombreront dans un ridicule fiasco, mais à la médiocrité des ressources humaines dont disposent tant Chavez que Morales.
Et la cagade afghane aurait sans doute pu être évitée si on avait osé reconnaître - avant d’agir en conséquence - que les Afghans sont aussi inaptes à la démocratie qu’au développement économique au sens occidental du terme.
« Par ailleurs, je crains que votre seule expérience personnelle et vos conclusions ne me convainquent. »
C’est une pensée qui ne m’est jamais venue à l’esprit
« …je les trouvent par contre très incomplètes. »
Forcément, nous sommes dans le domaine du laconique et je ne tiens pas à prouver quoi que ce soit. Ce qui m’intéresse, c’est que d’autres gens pensent comme moi et qu’ils en soient arrivés là, avec des cheminements très différents du mien.
Bluelight parle de républicains libertariens, mais il y a aussi Gregory Clark, professeur d’économie à l’Université de Californie, Davis, qui après avoir étudié les conditions du développement de la Grande-Bretagne, entre les XIIIe et XIXe siècles, parvient à la conclusion que
« …les pays du Tiers-Monde ne se développent pas car leurs populations ne sont pas prêtes. »
Ce qui revient à dire, en termes un peu plus diplomatiques, exactement la même chose que moi. J’ajoute que George Akerlof, prix Nobel d’économie 2001, juge la thèse de Clark brillante et fascinante.
* A ce propos, « fdesouche.com » de ce jour :
« New York Times : « L’Amérique est au début d’un affrontement racial de 30 ans »