Il suffit de lire l’article cité à la lumière de ce que j’ai écrit plus haut sur le fait que « le peuple » n’est constitutif que d’un discours totalitaire aujourd’hui, que déconstruit l’utilisation du mot citoyen.
On voit bien comment l’auteur, gêné, se sent obligé de mentionner en passant le citoyen, mais rapidement, parce qu’il s’agit d’un discours d’exclusion qui ne peut être basé sur « le peuple ».
Et il n’est pas besoin d’être expert en lecture entre les lignes pour comprendre que ce dont il s’agit dans ce dévelopement sur la « démocratie », qui n’est qu’un sous-produit honteux de l’ancien discours sur la Dictature du Prolétariat, c’est de la problématique visant l’interdiction à certaines couches sociales de la population de participer à la vie politique en raison du fait que les individus qui la constituent n’appartiennent pas au « peuple ».
« Il ne s’agit pas de supprimer totalement le marché mais de réduire sa place et son influence qui place, via la concurrence généralisée et la » main invisible « du marché, les forces du profit avant tout et notamment des firmes multinationales au lieu et place d’un espace de décision démocratique pour le peuple et les citoyens ordinaires. »
« Le peuple et les citoyens ordinaires ». Ah ! Ah ! Il y a donc une différence. ?
L’article est signé, comme celui d’Agoraox, par :
Christian DELARUE Membre de la commission nationale « Démocratie ».
Vous ne le saviez peut-être pas, mais Christian DELARUE, tout membre du MRAP qu’il est, est aussi candidat au poste de « sélectionneur officiel des citoyens ordinaires faisant partie du peuple ».
C’est une fonction qui a d’illustres prédécesseurs.
J’aimerai pas être dans la cave quand on va m’interroger pour vérifier si je suis bien un « citoyen ordinaire », au nom de ce genre de distingo entre « peuple » et citoyen.
Evidemment, on notera aussi que notre « Membre de la commission nationale » Démocratie « ne peut absolument pas écrire son article en utilisant exclusivement le mot »citoyen« , ou »individu« , parce que ça ficherait tout par terre.
En réalité, et on l’aura bien compris, Christian DELARUE et membre d’une commission qui lutte contre la Démocratie en utilisant de mot et en le salissant à l’occasion.
Récemment, un intellectuel français d’une autre trempe mais dans la même tendance a enfin craché le morceau : Oui, pour en finir avec le capitalisme, il faut d’abord en finir avec la Démocratie. Il s’agit d’Alain Badiou, l’auteur de »De quoi sarkozy est-il le nom« , un confrère en antisarkozysme pavlovien de Christian DELARUE , donc. A
Mais au moins, Alain Badiou, lui, est cohérent. Il dit clairement de quoi l’antisarkozysme pavlovien est le nom : la lutte acharnée contre l’Humanisme, le Siècle des Lumières et leur enfant, la Démocratie.
Alain Badiou est l’élève du célèbre philosophe criminel Althusser qui disait : »Le marisme n’est pas un humanisme.
En se rapprochant de ces thèses, Christian DELARUE est cohérent avec Attac, mais il trahit le MRAP, pour lequel IL NE PEUT Y AVOIR AUTRE CHOSE QUE DES INDIVIDUS.