« Malheureusement, ces recherches semblent ne pas prendre en compte les manipulations et les conflits dont le continent latino-américain a été le théâtre. »
Vous mélangez allégrement les causes et les conséquences. Les manipulations et les conflits ne sont pas les causes de l’impéritie, elles en sont les conséquences ! Disons plutôt des conséquences, puisqu’il y en a bien d’autres.
« En tout cas, vous ne parlez jamais des dictatures, de droite comme de gauche, supportées par les USA comme par les communistes, alors qu’elles sont à mon avis pour une grande partie la cause de la situation actuelle de l’Amérique latine. Je pourrais dire la même chose avec l’Afrique, le Moyen Orient, certains pays d’Asie… »
Encore une fois, ces dictatures n’éclosent que là où il y a un terreau favorable. Dans un de ses ouvrages, Gustave Le Bon observe qu’entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, la quasi totalité des républiques latino-américaines ont adopté des constitutions calquées sur celle des Etats-Unis, la « greffe » n’a pris nulle part… Les pays cafouilleux ont continué de cafouiller comme devant.
« …qui n’ont pas eu les leviers nécessaires pour s’affranchir de la domination occidentale. »
Jolie expression, les « leviers nécessaires », mon langage est plus cru.
« Que me parlez-vous de populations non prêtes à la démocratie ? Déjà quelle démocratie ? »
Celle qui a « pris » au Japon, par exemple. Elle repose sur des partis politiques acquis à la démocratie pluraliste et présentant des candidats lors des élections, d’où se dégagent, sans fraudes, une majorité et une minorité, avec alternances et respect du verdict des urnes…
Quelque chose d’inimaginable en Afghanistan, par exemple, on le constate encore avec l’actuelle offensive des talibans.