Ce matin, nous avons eu le bonheur d’écouter Attali sur Inter, un chef d’oeuvre.
En fait, il y avait 2 invités : Attali qui était dans le studio, et Jorion qui était au téléphone. Bon, Jorion qui y voit plutôt clair servant de caution scientifique à M. Attali qui n’a rien vu à rien. Juste au passage une petite différence de traitement : Attali au studio, et Jorion au téléphone....
Bon sinon le reste c’est l’argumentaire standard : le marché est la meilleure chose et les problèmes sont la faute de quelques brebis galeuses. Sous-entendu si les brebis galeuses sont éliminées, alors le marché reprendra pour le bien de tous. C’est la théorie « moraliste » du marché, chère à M. Rocard ou à Mme Parisot.
Evidemment, après ça, on n’as même pas été étonné par la défense de la spéculation par Attalli, et là quand même Jorion n’a pas pu cautionner ça.
Bref, on a encore eu mine de rien une ode à la divine finance auto-régulatrice, un toilettage de la main invisible du marché, pour la rendre plus acceptable quoi !
Le problème de la main invisible du marché, c’est qu’elle a tendance à s’égarer maintenant dans la poche du contribuable dans un vieux modèle de privatisation des profits et de socialisation des pertes. Sauf que maintenant, la finance a tellement déconné et fait de dettes, et les contribuables ont tellement été affaibli par le biais des délocalisation et de la mondialisation que même lui n’a plus la capacité d’éponger les conneries du marché.
Le problème EST le marché, et pas sa supposé moralité.