Bonjour, excellent article.
Toutefois, deux petites remarques.
Vous proposez des réformes au niveau financier tout en dénoncant la place centrale de l’argent. N’est ce pas une erreur tactique ? Vous ne faites que remettre une couche de peinture sur un batiment en décomposition, cela marchera peut-être, le temps de la peinture. Bien sûr, je vous concède le côté pragmatique et immédiat de la solution, mais vous soignez les conséquences, non pas la cause et ce faisant, votre patient retombera inéluctablement malade.
Vous parlez aussi de l’oligarchie, de milieux financiers restreints, comme étant responsables de tout. Mais non, ils ne sont que le résultat de ce que nous leur avons accordé, le résultat d’une mentalité. Ils profitent comme beaucoup de ceux qui sont « en bas » aimeraient le faire. Nous avons les chefs que nous méritons.
Le gros problème de notre société est de mettre au pinacle de la réussite le fait d’avoir détruit son voisin et d’avoir gobé ses possessions au passage. La preuve, on parle alors de bénéfice, oubliant de facto que de l’autre côté, il y a perte. On valorise le moi, l’ego au détriment du nous, du vous, du pluriel. Et là, il faut accepter la réalité de notre immense compétence en ce domaine.
Alors, changer les mentalités ? Franchement, je ne sais si c’est possible à moins de trouver le remède miracle, un monde à la Huxley. Ne faut il pas plutôt rechercher un type de société qui accepte toutes sortes de mentalités ? Après tout, les compétitistes peuvent être bénéfiques, pourquoi ne pas s’en servir tout en les recadrant ? Pourquoi ne pas imaginer un système équilibré qui, plutôt qu’un rouleau compresseur, s’adapte en nous laissant être ce que nous sommes ou désirons être ?