Bonjour,
Je conseille à l’auteur et à ses lecteurs de prendre l’heure qu’il faut pour regarder la vidéo d’une conférence de Patrick Viveret à l’UTLS, tenue en juin dernier. Il essaie d’expliquer pourquoi l’étude du bonheur est tabou et qu’il y a une irrationalité à accorder, par exemple, si peu d’intérêt à l’étude du sommeil, alors que nous passons obligatoirement plus de temps à dormir qu’à travailler et que la qualité du sommeil joue un rôle important dans la créativité. C’est ici.
Par ailleurs, je veux souligner le mécanisme central et dissimulé du mot
technologie(s), utilisé dans cet article. Ce mot n’est pas seulement une version plus frimeuse que le terme technique pour décrire la même chose. C’est un terme de confusion et de propagande. De formidable propagande. Celle-ci est
d’autant plus efficace que personne ne peut plus maintenant
l’identifier sans un petit effort intellectuel. L’usage du terme a
inoculé le non-dit qui nous répète
inlassablement l’affirmation du dogme de la fusion de la science avec
la technique. Et nous croyons y voir la réalité, la
preuve toujours renouvelée de l’horizon fuyant mais
indépassable du progrès traduit en renouvellement
perpétuel des objets et en croissance économique
ininterrompue. Sur le fond, je pense que ce que je dis là est très en phase avec ce qui l’article.
La technologie au sens originelle et logique du terme, c’est un discours sur la technique. Cet article se présente comme abordant la rationalité de la science. Il porte en fait plus précisément sur l’usage des moyens pour développer la science. C’est un article technologique, dans ce sens originel et oublié du terme. Et, en l’occurrence, un bon article. Merci.