Nicopol. Vous avez raison. Je n’ai traité qu’un seul aspect de la question, concernant le fumeur lui-même (soit le tabagisme actif), les coûts induits par son comportement sur la collectivité en ce qui le concerne, et, surtout, j’ai essayé de montrer les impasses de la collectivisation. Je crois avoir été assez juste sur cette question.
Concernant le tabagisme passif les réponses possibles sont différentes suivant que l’on est en régime de liberté, ou en régime collectivisé. Je ne traiterai rapidement que du premier cas.
« Tout est permis qui ne nuit pas à autrui ». Je crois que cette simple loi naturelle est la réponse. Le fumeur ne doit bien sûr pas imposer sa fumée à des personnes non consentantes. La question est donc de définir ce qu’est un espace public. Si je rentre dans un restaurant qui affiche son caractère fumeur, on ne peut arguer que je ne suis pas consentant. Plus compliquée est la question du statut public/privé des lieux situés à l’extérieur. Si ce sont des lieux de passage où tous sont obligés de transiter pour par exemple prendre un transport en commun, le caractère public de ce lieu est indéniable. Mais ce n’est pas le cas de tous les lieux extérieurs et, de plus, quid de la réelle matérialité de la mise en danger d’autrui, à partir de quelle distance un non fumeur est-il mis en danger par un fumeur ? Question difficile.
On en revient à l’efficacité des politiques jusqu’ici suivi dans le cadre collectiviste : elles semblent ou échouer, ou mener à un contrôle abusif sans que le succès soit réellement certain. C’est là que j’en reviens à la responsabilisation par le porte-monnaie qui est jusqu’à présent la plus efficace des solutions, et qui présente l’immense avantage de dépolitiser le débat.