J’ai également beaucoup d’estime pour Laborit et ses
travaux.
J’ai regardé la vidéo de la conférence de Patrick Viveret à
l’UTLS. C’est intéressant, en particulier les graphiques donnés en début
d’exposé.
Sans aucunement dénigrer la qualité de son intervention, on
remarque là encore l’importance d’une recherche globale en équipe
pluridisciplinaire, car une ou quelques personnes ne peuvent maîtriser tous les
aspects d’un phénomène complexe.
Par exemple, il dit vers la fin de l’exposé que les sociétés
pré-industrielles avaient un meilleur rapport à la nature que le nôtre.
Or des études récentes, basées sur des données historiques
et archéologiques dans de nombreuses régions du monde, suggèrent que la
majorité des sociétés n’ont jamais maîtrisé les problèmes d’environnement et de
ressources. Seulement, comme ils étaient peu nombreux et dépourvu de techniques
sophistiquées, leur impact sur l’environnement est resté relativement négligeable.
Le meilleur exemple, typique, est les habitants de l’ile de Pâques,
qui après la déforestation complète de leur ile, n’ont plus eu de bois pour l’énergie
et pour fabriquer des outils et des bateaux pour la pêche, ce qui a entraîné
famine, conflits et les a décimés.
Voir : Constant Battles, (the myth of the noble savage),
Steven Le Blanc, St. Martin’s Griffin, 2004
Sick Societies : Challenging the Myth of Primitive Harmony,
Robert B. Edgerton, Free Press, 1992