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Commentaire de LilianeBourdin

sur Des trous dans la résilience : charité bien ordonnée commence par soi-même


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LilianeBourdin 14 août 2009 12:05

Bonjour
Comme je l’évoque dans le texte, je préfère réfléchir en terme de fonction, plutôt qu’en terme de structure. La résilience est un mouvement, qui permet à certaines personnes ayant vécu des traumatismes infantiles, de s’en sortir cependant d’une façon inespérée (inespérée pour ceux qui pensent que l’on ne peut échapper au déterminisme psychologique, ou que tout est joué avant six ans).
Donc, ce processus peut concerner plus ou moins tout le monde. Chacun a eu des difficultés dans son enfance, des manques ou des blessures, des deuils, etc. Quand on parle des résilients on parle de ceux qui ont eu à vivre davantage de blessures que la moyenne des gens. Et il y a des personnes qui ont grandi dans des conditions effroyables.

Sur la deuxième partie de votre commentaire, j’hésite un peu. Je ne pense pas que le bonheur, c’est les autres. Ni qu’on ne peut pas se mentir à soi-même : si, on se ment facilement à soi-même. Nous sommes tous tentés de nous renvoyer à nous-mêmes une image flatteuse. Bien sûr que, si l’on veut vraiment faire du bien à l’autre il convient de se débarrasser le plus possible de cette tendance. Mais ce n’était pas vraiment le propos de mon article, puisque, justement, les résilients altruistes font souvent partie de cette catégorie de personnes qui savent bien s’oublier pour réfléchir à l’intérêt collectif ou à l’intérêt d’autrui. Leur problème, souvent ignoré par eux, étant qu’ils ne savent pas accorder à leur propre personne une attention équivalente à celle qu’ils accordent à l’autre.

Cependant, je pense qu’effectivement le bonheur passe, aussi, par la rencontre avec l’autre, le respect réciproque, l’échange authentique, le partage, le soutien, etc. Toutes ces valeurs mises à mal par les valeurs individualistes contemporaines qui peuvent être vues comme des encouragements qu’apporte la société à l’égoïsme, lequel n’a pas besoin d’elle pour se développer tout seul... Mais pas chez les personnes dont je parle dans ce texte.


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