Je crois que beaucoup d’intervenants ici confondent la fidélité de l’engagement envers quelqu’un avec la fidélité sexuelle.
S’engager avec quelqu’un est quelque chose d’important, qui représente même un acte sacré.
Mais il ne faut pas confondre avec une exigence de fidélité sexuelle, qui correspond plus selon moi, à une réaction de peur et de jalousie envers l’autre. Je ne vois pas la nécessité à notre époque de considérer cette exigence comme allant de soi.
Du reste, cette exigence a surtout été officialisée par la religion chrétienne, qui y voyait une garantie de la pérennité du couple, en même temps qu’elle lui permettait de mettre en place un éloignement des plaisirs terrestres censé permettre aux croyants d’être plus sensibles à des valeurs spirituelles.
Je ne veux pas dire qu’il faut tromper l’autre. Je dirais plutôt qu’un « contrat » en couple regarde les gens qui s’y engagent. A eux de décider si la fidélité doit s’appliquer à tous les domaines de la vie. Du reste, il ne s’agit pas de tromper l’autre, mais d’envisager ce qu’on accepte de lui donner comme liberté.
Quand aux craintes qui sont évoquées sur les hommes qui ressembleraient aux animaux, elles ne sont que cela : des peurs basées sur des craintes personnelles, sur la peur de l’inconnu et de ses fragilités.
Je trouverais bien plus sain une vie de couple où les gens s’autorisent une certaine liberté, plutôt que des tromperies multiples cachées par une fidélité apparente et hypocrite. Je ne dis certainement pas que c’est facile. Mais l’exigence absolue de fidélité ne repose pas sur des sentiments si nobles que cela. Cela me parait une garantie artificielle pour des gens qui ne sont pas surs d’eux.
La vraie solidité d’un couple repose sur l’amour, et non pas sur la fidélité. Un couple où il y a beaucoup d’amour n’a pas grand chose à craindre de libertés qu’il s’octroie.