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Commentaire de Nicole

sur Des trous dans la résilience : charité bien ordonnée commence par soi-même


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Nicole 15 août 2009 10:31

@Philou, Bardamu, Liliane,

Pour moi, un élément fondamental est la détermination à accepter et à faire corps avec son expérience dans toutes ses dimensions, à la respecter. J’ai vécu une profonde haine, et je n’en ressens plus. Je ne sais pas si c’est un levier ; par contre, je crois que le rejet d’une émotion quelle qu’elle soit est nocif. Je vois plus de puissance dans la capacité d’indignation que dans la haine, sans pour autant trouver celle-ci toxique quand elle est légitime, et dirigée vers les bonnes personnes.

Je me suis longtemps sentie très agressée par le pardon ; j’avais le sentiment qu’on voulait me le tirer aux forceps, et je trouve ça complètement stérile. Aujourd’hui, je dirais que ce n’est pas du tout dans mes critères. Expérimenter un sentiment de paix et de connexion m’est bien plus important. La réalité est que tout dépend de ce que les personnes par qui vous avez souffert choisissent de faire. Si elles sont dans un déni massif et choisissent de ne pas questionner les liens partagés, je suis d’accord avec Alice Miller : la rupture est une solution : personne n’est obligé de rester dans la proximité de personnes qui le blessent.

Par rapport au travail corporel, aujourd’hui c’est une des choses qui me fascinent le plus. J’ai fait du Stretching Postural, de la relaxation, je suis formée au massage ; j’ai fait du yoga, plusieurs formes mais en plus poussé du bikram, et du pilates ; de la danse thérapie aussi. Tout ça en salle, donc avec un partage, puis chez moi avec des DVD et pour pilates, la traditionnelle série de Joseph Pilates dans « Return to life ». Je suis très intéressée par une chose : pour moi la qualité du lien de soi à soi détermine la qualité des autres liens, et là, la question du clivage est importante. Comment on s’y prend avec. C’est dans mon corps que je puise le plus de force, et par rapport à ça, une chose est étonnante, précise : le relâchement total du buste sur les cuisses, donc le contact de deux parties du corps qui habituellement ne se touchent pas me donne un très profond sentiment de connexion. L’avantage que je vois à la pratique chez soi, selon son feeling, une fois l’apprentissage du bon placement fait en salle, c’est qu’il permet beaucoup. Notamment une certaine créativité. En ce moment, mes « routines », c’est danser très librement à titre d’échauffement, faire une série de pilates, puis cette série m’ouvre à quelque chose de plus proche de la danse thérapie/relaxation, donc plus créatif, et sur un tempo plus doux (pilates, mine de rien, à la fin, on sent bien que toute la musculature profonde a travaillé). A la fin, je me sens très bien, connectée, heureuse.

Un texte que j’aime beaucoup d’Alice Miller, malgré son titre mal traduit :

La dépression ou l’art de se leurrer


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