5/5 c’est TOUJOURS le ressenti de la personne qui est le plus important. Cela étant, parfois on se trompe sur soi. Il n’en demeure pas moins que ce serait faire une violence inutile -et peut-être infondée- que d’aller dire à un autre quel qu’il soit qu’il se trompe. Tout au plus peut-on tenter d’offrir par quelque gentillesse ce dont on sent qu’il se prive.
Quand je parle de moi, c’est dans un but très précis. Je ne suis pas la seule ayant eu une enfance lourde à vivre dans un premier temps de vie comme une agression ce dont disposent naturellement les autres à quoi je n’ai pu accéder qu’à force de lutte, et d’un temps certain. Et je sais ce que c’est que de vivre à des kms de soi. Dans le même temps on réduit le clivage comme on réduit une fracture avec de la détermination et l’acceptation d’être une sorte d’observateur très vigilant de soi, dans le seul but d’identifier les leviers, ce sur quoi on peut s’appuyer. Après, parfois un message sur un forum vous fait avancer. Je laisse les miens comme j’ai su en cueillir d’autres.
Un forum peut être reçu très violemment. Il y a eu il y a peut-être un mois un fil sur la liste des sectes. Et dans les échanges, comme souvent, des intervenants au savoir plus livresque que de terrain, et des affirmations péremptoires style « le refoulement n’existe pas ». Quelqu’un qui est en difficulté peut vivre très douloureusement cette assertion qui est totalement fausse, et uniquement fondée sur l’idéologie que suit celui qui l’a écrite.
Perso, j’ai identifié plusieurs émotions récurrentes chez moi que je ne reliais à rien, mais qui étaient si fréquentes que je ne pouvais les ignorer, avant, parfois des années plus tard, soit que je retrouve la mémoire soit qu’un proche me raconte une situation vécue enfant qui correspondait exactement à l’émotion. Ca ne veut pas dire que je retrouvais la mémoire, mais très bizzarement, l’émotion perdait son aspect cristallisé.