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Commentaire de Yannick Harrel

sur Bagnolet, à travers un fait divers, autopsie d'une société malade


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Yannick Harrel Yannick Harrel 17 août 2009 13:50

Bonjour,

1) oui la société est malade pour que le civisme républicain soit mis à mal régulièrement de façon de plus en plus dramatique (on tire désormais à balles réelles dans certains quartiers lors de rondes de police)

2) elle pourrit à ses deux extrêmités, même si la tête est déjà en phase de décomposition avancée

Et pour tout résumer en trois mots : lâcheté, angélisme et manipulation. Les incivilités à l’encontre de la République doivent être sanctionnées sous peine de voir la situation empirer, cependant la prison n’est pas loin de là la situation la plus adéquate pour des délits mineurs, c’est perdre là l’aspect pédagogique de la sanction et ne résoudra en rien la plaie des prisons surchargées (et en corollaire des peines non appliquées).

Non la situation n’est pas irréversible, seulement elle doit connaître désormais une reprise en main sérieuse par des gens compétents et conscients que si la société civile ne peut disposer d’une sécurité publique pour ses proches et ses biens, alors elle peut légitimement prendre ses propres dispositions pour se l’assurer.

Le sujet est très complexe, comme très intéressant, mais ce que je constate en tout cas c’est que le désordre naît surtout de l’absence de réactivité et fait ensuite tache d’huile. Et que les premiers à en pâtir ne sont pas les habitants des centre-villes mais en première ligne les résidents de ces grands ensembles urbains à la périphérie des villes.

Cordialement

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