Je vous ai sans doute paru plus virulent que je ne l’étais réellement, mais lorsque vous dites "on ne peut vous obliger à travailler un dimanche dans la mesure
où ce jour est en principe chômé. Il existe des dérogations, et encore
des compensations financières pour ceux qui souhaitent néanmoins bosser
ce jour là, s’ils en sont d’accord.« vous faites une erreur vis à vis des textes tels qu’ils sont écrits actuellement.
Dans l’absolu, je n’ai rien contre le travail le dimanche. Je suis même plutôt d’accord avec votre dernier commentaire : si le volontariat est réel, si le travail est payé double et si le salarié peut revenir comme il veut sur son statut de volontaire (avec un préavis quand même, histoire que l’employeur puisse se dépatouiller), why not. Tant que c’est un choix personnel. Et je vous suis totalement sur le fait que l’employeur n’ouvre pas pour emm.... ses employés, mais pour faire vivre sa société.
Mais ...
1) la loi ne garantit pas la compensation de ce dimanche travaillé dans le cas des zones touristiques (hormi l’existence du jour chomé). On est donc déjà hors du cadre de votre idée.
2) je connais beaucoup d’employeurs. Si certains se soucient réellement du bien être de leurs salariés, la plupart réfléchissent avant tout en terme de bien etre de leur entreprise, et de résultat. Vous le dites, d’ailleurs, lorsque vous rappelez que l’ouverture se fera avant tout parce que c’est bon pour l’entreprise.
Lorsqu’un de ces employeurs estime que le fonctionnement de nuit, en horaire élargi, ou le dimanche accroit le resultat de l’entreprise, alors il trouve des »volontaires« . Posez vous question sur les zones de type plan de campagne : beaucoup de salariés de ces zones n’ont aucune compensation, pourtant ils sont censément »volontaires« . Pourquoi ?
»c’est que le travail du dimanche devrait être calqué sur le travail de nuit.«
Mais le travail de nuit n’est pas nécessairement volontaire lui non plus. Mais, encore une fois, sur un vrai volontariat avec de vraies compensations, je ne suis pas résolument contre.
»Quant au refus et aux sanctions que vous évoquez, elles sont marginales et émanent de malades«
La sanction réelle est marginale, j’en conviens. La prise de conscience de cette possibilité de sanction ne l’est pas. Lorsque l’employeur veut ouvrir, il trouve des volontaires, presque toujours. Parce que beaucoup veulent travailler le dimanche ou de nuit ? ou parce qu’il existe des moyens de pression pour engendrer du volontariat ?
»je connais beaucoup de salariés partisans du moindre effort qui ont
l’art de vous plomber une ambiance voire une boutique complète"
Si ca peut vous rassurer, j’en connais plein aussi. Et il m’énerve au moins autant que les employeurs qui fabriquent des volontaires.