En ce qui concerne les noms et descriptions de ces Peuples de la mer qui nous
sont donnés par le temple de Medinet Habou et le papyrus Harris,
certains historiens ont très justement fait des rapprochements
linguistiques avec des noms de peuples ou tribus installés en
Palestine. Les Peleset seraient les Philistins ; les Danua seraient les
hommes de la tribu de Dan ; les Shekelesh seraient les hommes de la
tribu d’Issacar ; les Weshesh seraient les hommes de la tribu d’Aser ;
les Tjekker seraient les hommes de la tribu de Manassé (cf. Wikipedia).
Tout cela contredit la thèse d’une impressionnante onde migratoire ou grande expédition guerrière qui aurait déferlé par la mer et par
voie terrestre, sur l’Asie mineure, le Proche-Orient et l’Egypte depuis le monde
grec ou même, d’après d’autres, depuis le centre de l’Europe ou l’Europe du Nord http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=30567
Après la conquête de la Palestine par Josué, le livre des Juges, qui couvre les années 1200, nous relate en détail, pendant de
très nombreuses années, la longue et difficile main-mise d’Israël sur la
Palestine, sans oublier les retours de fortune et les inévitables
conflits de frontières, notamment avec les pays voisins du sud, alliés probables de l’Egypte, d’où l’intervention du pharaon.
Victoire du pharaon sur mer mais aussi victoire du pharaon sur terre comme le prouve l’inscription de la stèle de Mineptah, vers 1200, où il est écrit que le pharaon a rétabli la paix, en Hatti (l’Anatolie), en
Canaan, à Ascalon, à Geser, c’est-à-dire dans toute la Palestine, et où il conclut (un peu vite)
qu’Israël est détruit et que sa semence n’est plus.
Conflit tout ce qu’il y a de plus classique et habituel entre la Palestine et l’Egypte. Et pas de peuples de la mer venus d’ailleurs.