• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Mendosa

sur Travail le Dimanche : la régression est en marche


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Mendosa Mendosa 19 août 2009 00:34

Bonjour @ l’auteur,

Un article intéressant...

N’ayant pas lu le texte de loi moi-même, je ne sais pas dans quelle mesure ce qui va suivre est pertinent, mais c’est justement pour ça que je voudrais en savoir plus...

Si vous me le permettez, quelques petits commentaires...

Votre article commence, très bien, avec un rappel des divers acquis sociaux que notre pays à connu dans les dernières décennies... des acquis dont nous profitons presques tous et dont nous sommes, pour la plupart, conscients.

Aussi je bute déjà sur le titre de votre première partie qui annonce ce texte comme étant une régression sociale, est-ce que c’est ce texte en lui-même (et ses termes propres) que vous qualifiez de régression ou est-ce l’idée du travail dominical en général ?
Vous illustrez (me semble t’il) ce qualificatif dans le paragraphe suivant : « Non content de ce constat d’échec, prouvant du reste que les solutions sont ailleurs, N.Sarkozy surfant sur le »travailler plus pour gagner plus« a fait du travail dominical la mesure phare de son mandat. »
Or, cette journée dominicale travaillée s’ajoute t’ elle aux 35h hebdomadaires ? Car si ce n’est pas le cas il n’y a pas plus de travail et votre argument ne tient pas puisque n’étant pas en contradiction avec cet autre paragraphe : « Ces diverses lois, souvent acquises de haute lutte, définissent un sens, une orientation de progrès sociale : l’individu tendant à moins consacrer de temps à son obligation »travail« , dispose d’un temps plus large pour se consacrer à d’autres activités. »

La seconde partie de votre article interroge les raisons du travail dominicale. J’aimerai également revenir sur certains point.
Tout d’abord un point que vous n’avez pas évoqué, et que je n’ai retrouvé que dans un des commentaires à votre article : si c’est en 1906 que la loi sur le repos hebdomadaire est promulguée, le dimanche était déjà auparavant un jour de repos... religieux... catholique (loi pour la sanctification du dimanche, 1814 ), ainsi les croyants pouvaient se rendre à la messe en ce jour et suivre les préceptes de leur religion, pourtant la loi de 1906 s’inscrit elle dans une démarche de laïcité, or c’est ce même dimanche plutôt qu’un autre jour qui est également choisi... on peut se demander pourquoi... moi je ne suis pas catholique, ce à quoi je tiens c’est à mon jour de congé hebdomadaire (minimum !), que ce soit un dimanche, un mercredi ou un vendredi, je m’en fiche un peu...
J’ai un peu voyagé en Asie, continent où le christianisme n’a pas modelé les cultures et où beaucoup de commerces sont ouverts le dimanche, eh bien j’ai trouvé ça très pratique de pouvoir « consommer » quand j’en avait envie et j’aimerais pouvoir le faire à l’endroit où je vis (en France donc)... pourquoi devrais-je me précipiter dans des supermarchés bondés après une journée de boulot déjà suffisamment fatigante, qui plus est si j’ai le malheur d’en sortir tard et que les seules enseignes encore ouvertes sont les magasins hors de prix (genre monop’) ?

Bien entendu je suis d’accord avec vous sur le fait que tout ceci doit être règlementer, comme n’importe quelle autre question touchant au domaine du travail.

A propos de la rémunération, bien sur j’aimerais qu’un de mes jours de travail soit payé double, ce serait mentir que de prétendre autrement, mais à vrai dire... pour quelle raison le serait-il ?
Je comprendrais que l’on soit rémunéré en conséquence si le fait de travailler le dimanche entraine des dépenses supplémentaires (transports, crèches... etc) mais dans l’hypothèse d’une ouverture généralisée au travail dominical à tous les secteurs d’activité (y compris donc les transports, crèches) ça ne serait plus justifié...

Les incidences sur la vie familiale... concernent à priori les gens qui ont une vie familiale, et le travail dominicale étant basé sur le volontariat, elles auront à priori tout loisir de ne pas travailler le dimanche pour rester en famille... non ? Les magasins n’auront qu’a engager des extras s’il ne trouvent pas suffisamment de volontaires pour tenir leurs caisses...
Aussi je trouve votre chapitre sur ce sujet un peu exagéré et j’ai l’impression à sa lecture que vous cherchez à faire peur de manière quelque peu démagogique (« délitement des vies de couples... enfants sans repères etc ... ») ...

Bref, je n’ai pas dit tout ce que je voulais dire mais à cette heure tardive mes idées se brouillent un peu... je suis plutôt favorable au fait de pouvoir consommer tous les jours si j’en ai envie... à vous lire je ne suis pas sur que vous y soyez dans l’absolu opposé vous même, mais je remarque une certaine insistance de votre part sur la présomption que le volontariat du travail dominical est illusoire, s’agit-il de désabusement de votre part ? Ou le texte en question le laisse t’ il sérieusement présager ?

N’oubliez pas qu’une loi n’est pas irréversible, si elle ne fonctionne pas et s’il s’agit réellement d’une régression sociale, donc d’un échec, les électeurs agiront en conséquence et il sera possible de revenir dessus, non ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès