Bonjour,
Voilà un article intéressant !
Je partage dans les grandes largeurs ce qui est analysé et proposé. Effectivement, la vraie différence entre l’université US et FR, c’est clairement la relation à l’argent, à l’économie.
En France, il y a un vrai blocage, culturel, idéologique ou tout simplement fonctionnel (les profs sont des chercheurs qui ne connaissent pas le monde privé) qui évincent toutes les questions liées à l’argent.
Ainsi, un scientifique apprend des tas de choses techniques mais sans aucun éclairage économique : libre à lui, à la sortie, de s’improviser d’un coup d’un seul, comptable, gestionnaire de patrimoine ou investisseur.
Il y a donc d’une part ce vrai problème de « fond », où l’on sépare droit/économie/technique là où 95% des emplois nécessitent de maitriser les 3 composantes à haut niveau (Bac+5).
D’autre part, il y a un autre problème beaucoup plus « ségrégateur » : entreprendre c’est aussi avoir des finances pour le faire.
Ainsi, là où aux USA un jeune invente google dans son garage et vit d’une bourse ou d’un emprunt étudiant, en France, le jeune bosse pour vivre et ne dispose de pas grand chose voire de rien pour « lancer » son activité.
L’université doit laisser place à des incubateurs, des pépinières, bref des lieux où les idées peuvent s’exprimer : il s’agit simplement de mettre à disposition pour un temps donné, locaux, moyens, connections qui permettront à l’activité de démarrer. Pourquoi pas un prêt conditionné : si ça marche, remboursement, si ça casse, prise en charge par l’université pour le « fonctionnement » ? Pourquoi pas même un % au capital ou un % aux brevets de la boîte pour « retour » pour l’université ?
Je pense qu’il nous faut inventer des choses qui n’existent pas, notamment pour éviter qu’entrepreuneuriat rime avec reproduction de modèle familial.
Je ne vois pas comment on peut se « lancer » sans un minimum de connaissances éco et un minimum de financements : ce sont ces 2 composantes qui manquent à l’université, en science, et encore plus en sciences humaines.
Enfin, c’est vrai, la fac forme au « salariat » : si déjà elle forme à un métier, c’est rare, mais former à prendre des risques, elle ne sait pas faire... la fac fait du général et gère de la masse qui doit trouver des cases.... c’est une grave erreur de perspective qui amène à gérer à courte vue.
Il y a tant à dire sur l’université... et sans aucun doute un levier fondamental de progrès à actionner pour le pays... faut-il encore que les gouvernements n’est pas peur des universitaires et autres « intellectuels diplômés »...