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Commentaire de sim3an

sur Le Maroc de Mohammed VI, 10 ans après... un siècle en arrière


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sim3an 21 août 2009 01:39

Bravo et Merci !

J’ai trouvé mon maître, voici un article beaucoup plus structuré que le mien ;

On va poursuivre l’étude par l’anecdote de la RATC, la régie des transports de Casablanca.

A Casablanca, ma ville, il y a trois moyens de transports :

-sa voiture, quand on est riche ou d’une classe moyenne de niveau (pas forcémment de mode) européen
-les petits taxis, que absolumment tout le monde a déjà utilisé, il coute 2 dh les 800 m ce qui fixe la course moyenne entre 7 dh et 15 dh (ce qui représente entre 40min et 1h30 de smic), à rapporter au smic français, 4,5 à 9 euros...
-les grands taxis qui sont un héritage d’un passé lointain, qui ne connaissait pas les minibus qu’on trouve dans absolumment tous les pays du tiers monde, qui ont l’avantage d’être rentable pour le chauffeur pour un prix de place modéré. Non, ici celà fonctionne par agrémentation, distribuées au début du règne de l’ancien roi pour se fidéliser les grandes familles, ces rentiers louent « la-grima » à des gens qui ont la rente du contact et achètent le véhicule et eux même le loue à des chauffeurs. On y monte à 6 passagers, 1 à l’avant...4 à l’arrière et ... 1 sur le levier de vitesse, c’est lo’héritage d’une époque ou le siège avant était une banquette. Les prix avoisinennt 1 dh le kilomètre dans l’agglomération, ce qui constitue pour un smicard et pour un trajet moyen environ 5 ou 6 dh, soit à nouveau plus de 35 minutes de smic, à rapporter à la france, 3 euros 50 !

Et alors , et le bus ?

Et bien les bus, eux aussi, étaient répartis entre la régie municipale, et des sociétés privées, louant elles aussi des agrémentations à des rentiers, des caisses d’un autre age, ou on s’entassait, à des plaques quasi-invisibles dans la jungle de béton.
Un jour, la RATP a décidé d’investir le marché colonial (euh...) pardon, le marché maghrébin.

La RATP a donc racheté la régie municipale, fondée, en s’associant avec les intérêts fassis la société « m’dina bus », en promettant monts et merveilles, et en s’y tenant !!

Elle racontera plus tard (source : le monde) qu’elle avait été froidement accueillis en Tunisie, méchamment en Algérie, et chaleureusement au Maroc, mais que curieusement, elle n’avait fait que perdre de l’argent.

Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de redresser la barre, elle a acheté des plaques de bus, elle a ammenée tout son vieu stock de bus, en a fait acheter des espagnols presque neuf, fait travailler les tauliers marocains, réorganisés le réseau.

Et pourtant, elle perdait de l’argent, énormément, elle a donc augmenté le prix du ticket, en 4 ans, il est passé de 2,5 dh à 4 dh, et l’inflation n’est sans doute pas finie.

Les autres sociétés privées en ont donc profité pour se faire de gigantesques marges, et quant à elle la RATP n’a jamais compris ou était situé le puis sans fond dans ses finances, je vous laisse deviner...

Les nouveau bus, très rapidement se sont fait amputés de leurs grilles d’aération, à cause de la chaleur, puis des vitres intérieures, inutiles, puis les sièges se sont salis, se sont déchirés, sans aucune effort de réparation, les plaques ont peu à peu fondues sous la poussière de Casablanca, les rotations sont redevenues étranges, inégales... Bref, on est de retour dans l’enfer, la RATP a fait se svalise, la queue entre les jambes et un gros trou dans l’c...

De retour au point de départ, mais juste pour info, aucun décideur politique n’a jamais pris le bus, aucun administrateur de niveau, aucune chef d’entreprise, et les gens de la classe moyenne l’évitent au maximum et prennent le taxi rouge, même les pauvres prennent le taxi rouge, ou préfère le grand taxi les uns sur les autres sur la banquette arrfière, ou le machin sur le levier de vitesse et la main du conducteur.

Le bus, c’est bien entre 10h30 et 12h et entre 15h et 17 h

Sinon, tout le reste du temps, c’est juste l’enfer, on marche 15 minutes jusqu’à la station, on attends de 10 minutes à 2 heures, on s’accroche au pied qui pend de la porte éventré et on essaie de tenir.

Vous imaginez l’ambiance, les smicards et smicards plus, ceux pour qui 5000 dh (450euros) par mois est un maximum inatteignable de salaire mensuel, sont contraint de subir un transport couteux, incertain, incofortable et dangereux, irrégulier et éprouvant, pendant que le sgens biens, roulent en voiture ou en petit taxi, et ce demandent bien pourquoi les gens sont si peu soigneux pour laisser les bus dans cet état, la « mentalité » des pauvres sans doute, la sauvagerie de « ces marocains »...

Comment voulez vous qu’on puisse travailler sereinement à construrie quelque chose, s’il est anormale d’être mdoeste, d’être travaileur, d’avoir un petit dsalaire mensuel, s’il est impossible d’en vivre dignement, sans se sentir pauvre.

Or justemment, l’évolution contemporaine, c’est qu’une bonne partie des classes moyennes urbaines commencent à rallier la petite minorité de sbourgeois ghettoisisés de l’époque de Hassan II, et donc à mépriser les pauvres et les marocains, qui eux même se méprisent mutuellement.

Et les propriétaires des sociétés de bus, leur a t on demandé comment ils assuraient l’entretien ?
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