Pourquoi pas ? Et vous, vous seriez plus intelligent que tous les auteurs qui ont stigmatisé le mal de tous les siècles ?
« Tant est grand le pouvoir qu’a la religion d’inciter au mal. »
Lucrèce, De la nature, I, vers 101.
« Notre religion est faite pour extirper les vices ; elle les couvre, les nourrit, les incite. »
Montaigne, Essais, II, xii, page 444 de l’édition Villey.
« La croyance d’un Dieu fait et doit faire presque autant de fanatiques que de croyants. Partout où l’on admet un Dieu, il y a un culte ; partout où il y a un culte, l’ordre naturel des devoirs moraux est renversé, et la morale corrompue. Tôt ou tard, il vient un moment où la notion qui a empêché de voler un écu fait égorger cent mille hommes. Belle compensation ! »
Denis Diderot, lettre à Sophie Volland, 6 octobre 1765.
« Le christianisme ne prêche que servitude et dépendance. Son esprit est trop favorable à la tyrannie pour qu’elle n’en profite pas toujours. Les vrais chrétiens sont faits pour être esclaves ; ils le savent et ne s’en émeuvent guère. »
Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social, IV, 8.
« Ce n’est plus ni aux genoux d’un être imaginaire, ni à ceux d’un vil imposteur, qu’un républicain doit fléchir ; ses uniques dieux doivent être maintenant le courage et la liberté. Rome disparut dès que le christianisme s’y prêcha ; et la France est perdue s’il s’y révère encore. »
Marquis de Sade, « La philosophie dans le boudoir », V, Français, encore un effort si vous voulez être républicain, La religion, Paris : Gallimard, 1998, édition Jean Deprun.
« Si forte est la violence de dogmes religieux tôt inculqués, qu’elle peut étouffer la conscience morale et finalement toute pitié et toute humanité. »
Arthur Schopenhauer, Sur la religion, § 174.
« La croyance prolongée en une entité divine manifestement absente provoquait en eux [les saints] des phénomènes d’abrutissement incompatibles à long terme avec le maintien d’une civilisation technologique. »
Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île, DANIEL 24,6, Paris : Fayard, 2005.