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Commentaire de Iokanaan

sur Criminel de guerre jusque dans les tripes ? Israël accusé de trafic d'organes


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Iokanaan 25 août 2009 11:01

@ Sophronius :

Je suis navré de le dire ainsi mais j’ai toutes les peines du monde à croire que vous êtes arabe étant donné les discours porteurs du racisme le plus bas et le plus dénué de toute forme de concession ou de subtilité que vous portez dans vos morts à l’égard des Arabes et étant donné l’absence quasi totale (voire absolument totale) d’empathie qui émane de vos mots à l’égard du sort fait aux Palestiniens qui, dans les faits, est absolument terrible – et vos interventions prouvent que vous êtes suffisamment renseigné historiquement sur la question israélienne pour le savoir. Je trouve à vos interventions quelque chose de foncièrement manipulatoire de la réalité des faits, de foncièrement malhonnête que j’associe personnellement aux sionistes d’en haut qui sont les véritables criminels dans cette histoire. Voyez-vous, il y a deux types de sionistes pour moi : ceux d’en bas, le peuple (juif, souvent) victime de déformations de l’information à travers laquelle on lui cache certains faits et certaines composantes tandis qu’on en exacerbe et caricature d’autres pour parvenir à une version moralement « correcte » du fait israélien – je me souviens de cette bonne amie juive qui m’expliquait comme ses tripes bouillaient dans cette histoire alors qu’elle ne connaissait même pas la résolution 742 ni le sens concret du terme « Territoires Occupés », savoureux ! –, et les sionistes d’en haut, les idéologues, qui, eux, savent, connaissent l’Histoire, les tenants, les aboutissants. Eux savent très bien le racisme des Herzl, des Jabotinky, des Ben Gourion, bref, du sionisme, et ils en font profession de foi. Les premiers ont l’innocence de leur bonne foi, c’est dans l’erreur qu’ils se méprennent. Les seconds ont la culpabilité du caractère extrêmement conscient et volontaire de leurs malversations et de leur instrumentalisation/détournement/manipulation de l’Histoire pour faire passer l’irrecevabilité et l’illégitimité de leur vison raciste du monde et de leur ethno-centrisme forcené en légitime défense. Je crois que vous ne faites pas partie de ceux à qui on enseigne en traits grossiers une falsification de l’Histoire. Vous faites partie des falsificateurs, parce que vous êtes parfois suffisamment pointu pour avoir nécessairement, pour cela, accès à la source des faits.

Je pense que vous faites partie des seconds, donc. J’ai toutes les peines du monde à croire que quelqu’un d’origine arabe pourrait en être. Par contre, la pratique du « false flag » étant un des innombrables tours de passe passe et autres procédés manipulatoires sus-mentionnés, la couverture « je suis arabe » pourrait apparaître comme bien confortable pour se donner le droit de débiter les pires horreurs sur les Arabes. Par ailleurs, ça n’est pas l’Islam que vous haïssez, ce sont les gens qui en sont, selon vous, « victimes », c’est à eux que vont vos diatribes, votre mépris – si ce n’est qu’à ce degré-là peut-on encore parler de mépris ? – , votre malveillance. Ce ne sont pas (en tout cas pas uniquement) les principes idéologiques qui vous choquent et que vous attaquez, mais les arabes qui les portent dans le cœur. Ce sont des gens que vous haïssez, pas uniquement des idées. - et ces gens représentent la quasi totalité des habitants du monde arabe. Autrement dit, votre discours est inverse au mien puisque je prône l’amour des gens dans l’erreur – l’amour pour les arracher de leur erreur et les élever à la vérité. Vous, vous prônez la justification de l’aliénation du monde arabe par les gloutonneries – pétrolifères ou simplement territoriale – de l’Occident judéo-chrétien du fait de la supposée barbarie des premiers essentielle à leur provenance ethnique et culturelle. Par ailleurs, les enfants bombardés au phosphore blanc à Gaza, ce que vous justifiez de la plus triste manière si je me souviens bien, n’en ont, pour la plupart, rien à faire de l’islam. Même ceux qui en parlent n’y entendent et n’y comprennent rien et au fond ils s’en fichent. Ils se contentent d’être enfants, d’avoir été ghettoisés comme le furent ceux de Varsovie hier, et d’avoir été aveuglement exterminés du fait de la même absence de compassion, d’empathie et d’humanité que celle qui a valu la mort de ceux de Varsovie. Cette absence de compassion et de reconnaissance de l’humanité de l’autre qui aboutit nécessairement à la dissolution de l’humanité dans le coeur de celui qui la porte et qui finit nécessairement en carnage de celui qui est de cet « autre sang » là, c’est cela, le nazisme. Ca n’est pas qu’une réalité historiquement datée au milieu du siècle. C’est aussi un concept. Une façon de se positionner à l’autre. Et c’est cela qui sort de vos mots lorsque vous parlez des Arabes. Et quand cette façon de se positionner à l’autre n’émane pas d’un Allemand à l’égard des Juifs mais d’un Juif à l’égard des Arabes, on appelle cela du judéo-nazisme. Ne pas accepter cette définition c’est, n’avoir aucun recul historique et n’avoir retenu aucune leçon de l’Histoire. Je pars du principe, de mon côté, que c’est en cela qu’il existe un devoir de mémoire pour toute personne se réclamant à quelque degré que ce soit du judaïsme d’en haut comme je le fais  : tirer de l’expérience du martyre le refus de tout ce qui peut à nouveau faire ressurgir le martyre quel qu’il soit, tirer de la mémoire de l’oppression ethnique nécessairement engendrée par la définition ethnique d’une nation – et donc le rejet de tout ce qui ne rentre pas dedans – le refus de toute oppression ethnique – et donc, naturellement de toute définition ethnique d’une nation qui l’engendre nécessairement.

Par ailleurs, j’admets qu’étant donné la haine qui suinte de vos mots, et l’utilisation du mensonge comme outil dialectique pour parvenir à vos fins – sur la base de la croyance, probablement, en le fait que « la fin justifie les moyens » –, je ne comprends absolument pas en quoi est-ce que de près ou de loin vous estimez pouvoir vous revendiquer enfant du Christ. L’enseignement du Christ fut celui de la Vérité à tout prix parce qu’en elle et en elle seule est la voie vers l’accomplissement de la Volonté de Dieu, l’enseignement de la compassion égale pour tous, y compris ses pires ennemis, du refus catégorique, systématique et sans concession de toute violence, même prétendue « légitime », et l’idée que seuls les moyens divins mènent à Dieu, que Dieu et le diable sont déjà dans les moyens employés en vue de parvenir à une fin, et non uniquement dans cette fin – c’est la raison pour laquelle, dans cet enseignement, le glaive, porteur de mort, ne peut aboutir qu’à la mort de celui qui l’emploie et se retourner contre lui comme tout aspect d’une quelconque forme de pactisation avec le démon. Qu’on soit d’accord ou pas avec tout cela, c’est cela, croire en le Christ et porter son héritage. Vous en êtes extrêmement éloigné.

Je ne vous crois donc pas plus arabe par la provenance ethnique qu’héritier du Christ par le coeur et l’allégeance éthique. Je vous crois manipulateur, et relativement doué à cela. Et ce qui sort de votre bouche à l’égard des arabo-musulmans, je continue d’y voir le reflet strict de ce qui sortait de la bouche des idéologues allemands hier à l’égard des Juifs. Par ailleurs, on ne peut pas être à la fois pleinement au courant – comme bien peu le sont – de ce qu’est Israël en y apportant son soutien et ne pas être raciste, puisque cela signifie le soutien à la suprématie et à la primauté de droit d’une ethnie sur une autre concernant une terre que l’autre habite depuis des millénaires, avec expropriation et oppression, de fait, nécessaire de cet autre – et légitimation, et justification de cette oppression de nature ethnico-religieuse. Autrement dit, cela signifie apporter son soutien à un racisme d’Etat – et ne dites pas que cette idée est antisémite, les rabbins de Naturei Karta sont les premiers à le poser en ces termes et ils ont bien raison. C’est parce qu’ils étaient juifs que les Juifs d’hier se sont vus refuser leur droit de continuer à être considérés comme faisant partie de la nation allemande à partir du moment où elle s’est dotée d’une définition ethnique d’elle-même. C’est parce qu’ils sont arabes que les Arabes se sont fait nettoyer ethniquement de la Palestine et continuent de l’être comme le montre la perpétuation des expropriations, des démolitions dans les Territoires (avec remplacement des maison centenaires des Arabes par des habitations de colons Juifs) et comme le montrent toutes les peines du monde que même l’homme politique le plus puissant du monde a à obtenir d’Israël qu’il cesse cela – c’est dire si cette réalité est objective incontournable et, le pire de tout, assumée ! Soutenir tout cela, aveuglément, corps et âme, et mener toutes les batailles idéologiques nécessaires à cela comme vous le faites, ça n’est pas ce que j’appelle prôner l’amitié entre les peuples et la réconciliation, Sophronius/mcm. Les idéologues comme vous ne sont que les cache-misères supposés travailler sur la manipulation des faits pour donner un semblant de caution morale de protection des Juifs et d’autodéfense à ce qui est, le simple examen objectif d’une carte d’évolution de la situation depuis 1948 le montre, un projet de colonisation et de conquête territoriale dans lequel les Juifs sont pris en otage, eux, leurs peurs et leurs traumatismes mémoriel. Ca n’est pas ce que j’appelle « aimer les Juifs » que de participer à cela, Sophronius/mcm.

Pour toutes ces raisons, non, nous ne nous battons certainement pas pour les mêmes choses. Dans « paix et amour » entre Juifs et Arabes, il y a « amour », Sophronius/mcm. D’amour, votre propos en est dénué. Voilà pour quoi, de cette grandeur d’âme, de cette hauteur d’âme, de cette pureté de principes qui est celle de l’Amour, je ne vous reconnais pas le droit de vous revendiquer. Si le problème à régler, c’est le nazisme, toutes ses conséquences et tous ses avatars, je continue d’affirmer que vous faites partie du problème, et non de la solution au problème.


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