Votre pensée est profonde et votre réflexion à la sauce quantique n’est pas pour me déplaire : un bain mental bien épicé. Toutefois je ne comprends pas un certain fatalisme qui vous pousse à dire ce genre de phrase :
« De toute façon, n’oublions pas qu’ils font eux-mêmes les règles du jeu, et qu’il en faudrait bien plus pour les gêner, que de toute façon certains continueraient de diriger sans permis ! Leur malignité est telle qu’ils seraient même capables de mettre légalement en place un système de transfert de point entre ceux qui en ont et ceux qui en manquent : une bourse d’échange comme pour les droits de polluer ! »
Ma vision du quantique me laisse imaginer cette quantité énorme de vide, vide et pourtant matière nécessaire à l’équilibre du cosmos tel qu’il est. J’ai eu beau vouloir m’échapper d’une révélation loin du réalisme grégaire mais je persiste à croire, jusqu’à preuve du contraire, que ce vide quantique est la page blanche de nos possibilités. Possibilités infinies mais pourtant potentielles. Ce potentiel est bien notre esprit infini, machine à réflexion, usine à imagination. Il ne reste plus qu’à écrire quelquepart dans ce grand espace qui nous entoure nos souhaits les plus fous, ceux-mêmes qui semble si peu réalistes à nos contemporains, pour qu’ils prennent leur destination unique vers cette seule possibilité. La pensée créatrice je la résumerai simplement ainsi. Il n’y a plus qu’à nous reconsidérer dans le sidéral, pour que nous puissions être les maîtres de notre destinée. Nous pourrions tous devenir ceux qui se construisent eux-mêmes mais notre pensée s’étrique infiniment dans le carcan des limites. Car le savoir est occulté par notre ignorance, et cette ignorance est le programme favori de tout ce qui nous domine et nous gouverne dans la société.
Croyez-moi cher ami, tout est possible, il suffit de l’imaginer. Et sa réalisation ne tardera pas à satisfaire les âmes de bonne volonté, celles dotées des qualités que vous glorifiez : altruisme, déontologie, éthique.
La réflexion poussée qui ne sucite aucune action est aussi dangereuse qu’une action poussée sans réflexion. Le juste équilibre et le juste milieu sont des états vitaux à atteindre pour l’harmonie car qui s’écarte de cette loi universelle (qui tend à réunir les extrèmes de manière homogène) perd le sens même de l’harmonie et facilite par cette maladresse la perpétuation du chaos.