Bref,
Tarantino, malgré quelques facilités (par exemple, son film n’a rien en
soi de subversif, ce « bad boy » (?) d’Hollywood est là où on
l’attend : antinazi, sans jamais se risquer à frôler une
« fascination » pour l’esthétique nazie façon Portier de nuit ou Les Bienveillantes), fait un cinéma LIBRE, et c’est très bien ainsi.
Cinéma LIBRE de quoi ?
Tarantino ne fait que mettre en scène ses obsessions et ses inventions cinématographiques. Il n’a rien a dire sur le fond, rien à montrer, rien à suggérer.
Un réalisateur certes talentueux, mais superficiel et sans vision particulière, comme les aiment nos médias décérébrés.
J’ai rien contre Tarantino, quoique que son exploitation de la violence est choquante, mais ca m’énerve de voir qu’on on fait une vedette du cinéma. Il faut dire que la concurrence se situe à peu pres sur le même plan.
Les « penseurs » du cinéma comme Sydney Lumet, Stanley Kubrick, Orson welles, Fritz Lang, Robert Aldrich et d’autres n’ont pas trouvé de succession, sans doute bouffés par les exigences de rentabilité facile de l’industrie du cinéma, qui a accru ses bénéfices comme elle perdait toute velleité de subversion.
Le cinéma raconteur de l’humain a été remplacé par une industrie du divertissement.
Je voudrais demander aux gens qui ont vu le film : qu’avez-vous appris en le regardant ? (je ne l’ai pas vu).