Bonjour,
moi j’aime bien. On devrait plus souvent se pencher sur ce qu’on a dit et prédit, ça permettrait de trier.
Je ne sais pas si la crise est finie, si on a affaire à une petite crisounette saisonnière ou bien à l’armageddon de la finance. Les opinions autorisées divergent. Mais comme la crise concerne de l’argent virtuel, et que de toute façon, tout notre argent est virtuel, rien n’est grave. A chaque fois, il suffit de décider qu’on change les règles du jeu pour que les conséquences bifurquent. Comme dans les jeux des enfants : « on va dire que... », et l’histoire finit bien !
Pondre mille milliards de patatos peut se faire en fin d’après midi. La seule règle d’or est qu’on devra simplement en consacrer de moins en moins à la solidarité et à la protection des défavorisés. Mais le jeu en vaut la chandelle puisque ça permettra de sauver les traders, tant diffamés, et surtout leurs employeurs. Peut-être qu’un jour, on changera la règle du banquier privé, et que la nouvelle règle sera de nationaliser les banques et d’éliminer les intermédiaires entre la richesse et le citoyen. Mais bizarrement, ça a l’air de n’intéresser personne ou presque. Vivement qu’un parti en parle clairement. Ça lui attirera peut-être quelques voix ?
Notez, je pense aussi que le capitalisme financier est vérolé et que sa destinée est de tousser et de suinter beaucoup avant d’expirer ou de muter. On ne peut pas spéculer à l’infini sur tout et sur rien, le prix du pétrole, des céréales et des écureuils. On ne peut pas non plus miser à l’infini sur la surconsommation des masses, surconsommer ne rendant même pas heureux au bout du compte. On ne peut pas dégraisser les entreprises à l’infini, au profit d’automates sans âme et sans citoyenneté, pour produire autant de non-consommateurs à la dérive. La logique du capitalisme, c’est de préparer un monde « parfait » pour une petite élite privilégiée, les « élites », aux dépens d’un immense plèbe grisâtre, mal née, mal pourvue, inutile conglomérat de voraces bouches à nourrir. Et donc voué à disparaître. Dit comme ça, ça ressemble à la version protestante du paradis auxquels doivent accéder les seuls « élus ». Ou au meilleur des mondes de Huxley. Intéressant.
Le capitalisme sauvage est condamné à disparaître, comme toute chose en ce bas monde. Mais pas tout de suite. Tant que le citoyen de base reçoit son quota de cacahuètes, il fera preuve d’inertie. Seule une faim impérieuse le poussera réellement hors du bois. Same old, same old.
L’univers de la finance et de la bourse a clairement démontré qu’il s’est détaché de la vie réelle, du monde de l’industrie et du commerce, des nations, des citoyens et de la démocratie. Il s’emballe comme un cancer de grade 3 ou 4. C’est Moloch Baal, rien ne l’apaise, rien ne le raisonne. Dès qu’on le relâche, il recommence. C’est un indécrottable récidiviste. Il y a des cas où la médecine ou la justice sont impuissants.
Le monde capitaliste, ses seigneurs et ses féaux, ont infiltré notre société industrielle comme la mérule. Ils posent tellement là, en role models d’ailleurs, qu’on n’imagine pas pouvoir les extirper sans que tout le système s’écroule. J’imagine que les serfs avaient la même opinion de la noblesse avant l’émergence des Lumières. Quoique toujours aujourd’hui, l’aristocratie subsiste et conserve une aura inégalée dans l’imaginaire populaire. Les chouans ne sont pas morts.
Je ne sais pas si on a eu une crise pour rien, mais le grand soir n’est pas pour demain. C’est sûr.
17/01 00:30 - Zataichi
« Elle est aussi du futur et reviendra certainement » -> le problème, c’est (...)
27/08 13:37 - bluebeer
Concernant les post de Marc Bruxman. Totalement d’accord avec la projection d’un (...)
27/08 11:13 - Montagnais
Excellent l’auteur ! L’ironie est un plat qui se déguste avec lenteur. Vous avez (...)
27/08 10:31 - bj33
La crise est effectivement finie : mon (futur ex) employeur a versé des dividendes à ses (...)
27/08 09:32 - tonton
Il y a ceux qui voient les choses qui se passent Et puis il y a ceux qui les prévoientEn (...)
27/08 08:37 - Pierre
Je ne suis pas économiste, je ne vais donc pas vous décrire les mécanismes qui vont nous faire (...)
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