Si je vous ai peiné, je m’en excuse. Je mange moi aussi de la viande, et mon but était un peu de vous taquiner (avouez que vous l’avez cherché). Mais surtout, je voulais montrer que l’orientation alimentaire était un sujet complexe, propice aux polémiques, qui justifie des forums à elle seule. Alors la voir simplifiée, et utilisée comme alibi à la barbarie par des gens qui ne savent pas faire la différence entre végétarien et végétalien (il faut dire à Pie 3,14 que l’on peut se passer de viande, sans pour autant faire une croix sur les protéines animales), c’est gonflant.
Comparer le fait de tuer rapidement un animal, de la façon le plus indolore possible, dans le but de se nourrir (acte élémentaire de survie), avec 1/4 d’heure de torture, une mort laborieuse pour le pur plaisir, et « l’art », c’est un peu comme quand Kadhafi ou Poutine donnent à la France des leçons en matière de droits de l’homme. Le pire, c’est toute la phraséologie qu’ils annonent, en concluant : « vous ne pouvez pas comprendre ».
Le choix alimentaire dépasse le cadre de la sensiblerie animale, et touche à la santé, et à l’environnement. Ce n’est pas comme arrêter la camomille, ou d’assister aux corridas. Un blogueur canadien s’amusait de ce que pour sa grand-mère, manger de la viande était un signe de réussite sociale, les légumes étant réservés aux humbles, tandis que maintenant, c’est l’inverse, vu les prix des fruits et légumes. Comparez le prix d’un steak, haché ou non, avec celui d’un pavé de soja.