Concernant les post de Marc Bruxman.
Totalement d’accord avec la projection
d’un avenir de plus en plus automatisé et d’une relève des tâches
ingrates par des machines. Et à dire vrai, même une relève des
tâches nobles, au point que l’idée d’une véritable intelligence
artificielle autonome, mimant les propriétés de l’intelligence
biologique, mais à la puissance infiniment extensible, est
plausible. Bref, l’avènement des machines.
Ce n’est pas de la mauvaise
science-fiction. Créer des systèmes artificiels complexes qui
utilisent certaines propriétés « calculatoires » des
réseaux de neurones biologiques, et notamment leur capacité à
innover, est une idée ancienne, certainement amorcée par les
théorisations du canadien Donald Hebb dès les années 40. Et qui
depuis font l’objet de nombreuses recherches d’implémentation
physique, lesquelles ont connu un boom dans les années 80, dont je
ne suis absolument plus au courant, et qui feraient l’objet d’un
autre débat que ce post.
Le point est. Le travail humain devient
inutile et dépassé. Par la robotique et par l’informatique.
Arrivera un temps où même les informaticiens seront inutiles, car
leur puissance calculatoire sera tout simplement très en-deçà des
entités électroniques qu’ils auront crées et qui seront capables
d’accéder à « réalités » conceptuelles autres. Le
thème de HAL dans l’odyssée de l’espace. Dès lors, l’humanité
aborde pour l’instant un virage assez particulier. Elle accède à la
possibilité, pour ne pas dire la nécessité, d’envisager une
refonte complète des rôles traditionnels de l’individu dans le
groupe et de définir de nouveaux grands projets au niveau de
l’espèce humaine. Le progrès technologique aborde des
frontières extraordinaires, et le fait qu’il sera bientôt
impossible à une majorité de personnes de travailler, parce que ce
travail sera pris par une machine, n’en est qu’un aspect accessoire.
Alors, dans ces conditions, ne
serait-il pas temps de réfléchir autrement à l’organisation des
sociétés futures, du rôle qu’elles attribueront à ses membres.
Les gens devront ils toujours être utiles, produire du travail pour
avoir le droit d’exister ? Quel sens choisirons nous d’accorder à la
notion de valeur et de destinée individuelle au sein de la
communauté humaine ?
Je sais, ça a l’air totalement
grandiloquent et allumé. Mais en réalité, le scénario « John
Doe fait des études, obtient un bon job, amasse un confort, élève
une famille, transmet le flambeau, meurt », se termine. Le
progrès nous dépasse, tout simplement. A prendre ou à laisser.