HALMAN
Votre réaction initiale « Encore ces fameuses statistiques » témoignerait-elle de l’agacement (qui s’expliquerait à la lecture ce que vous écrivez par la suite) ?
Vous décrivez ce qui se passait dans les LEP il y a qq décennies et vous avez sans doute raison (ce serait tout de même bien de citer vos sources).
Par contre, vous semblez douter de la crédibilité et de l’intérêt du travail des chercheurs « qui donnent des cours à l’université et qui passent même sur Arte et France Culture ». Vous savez, il y en a qui tiennent des discours similaires au vôtre dans les universités et sur les radios citées. il y en a aussi qui ne pensent pas comme vous. Et c’est en partie grâce à cela que le monde avance et que par exemple, les enfants ne travaillent plus dans les mines comme au 19ème siècle !!!
En efet, les idées qui reflètent la réalité, qui portent l’espoir d’un futur meilleur et qui finissent par s’inscrire dans le réel, nécessitent d’y réfléchir longuement et d’être vérifiées, éventuellement sur la base de statistiques récentes (prises avec précautions). Et quand celles-ci témoignent de la dégradation du présent, il n’y a pas de scrupule à les répéter. Faites un sondage autour de vous : combien de personnes les connaissent et en usent pour étayer leurs paroles ou leur choix politique (au sens premier du terme) ?
Il me semble que les choix sociétaux actuels communément énoncés dans les médias n’en font pas grand cas. 150 000 jeunes (1 sur 5) qui quittent le système scolaire sans qualification avec un niveau de la classe de 5ème et 55% des élèves qui ressentent un malaise en allant à l’école, cela devrait faire réfléchir.
Je suis bien d’accord avec vous sur la nécessité de rappeler que des violences et souffrances au travail scolaire existaient déjà par le passé. Les Apaches dans les années 60 (cités par un autre commentateur ) ont bien existé. Cependant, si vous avez le droit de penser que « le civil c’est de la merde immonde, qu’il est hors de question de passer sa vie à bosser avec des fous furieux dans des ateliers », dites-vous bien que « les foux furieux » est une qualification inacceptable qui ne peut que mettre de l’huile sur le feu, que ces personnes sont là et qu’il vaudrait mieux s’en occuper correctement pour qu’elles s’apaisent dans le cadre de vrais mesures éducatives, sociales, professionnelles et si nécessaire, policières et judiciaires.
C’est ce que j’essaie de montrer dans mon article et le suivant.
Salutations déterminées à vous
DL