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Commentaire de sisyphe

sur Pourquoi il faut sauver le modèle français


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sisyphe sisyphe 30 août 2009 19:35

Bon.
Puisque le petit désinformateur propagandiste captain USA continue de nous bassiner avec sa fixation sur les énarques fonctionnaires gnagnagna , voyons un peu la formation des principaux patrons du secteur privé, dont les entreprises appartiennent au caca-rente :


Les dirigeants du Cac 40 qui ont fait...
(source : Journal du Management, novembre 2006)
Formation
Dirigeants diplômés de cette formation
Une école Polytechnique
15
HEC (Hautes études commerciales)
9
L’Ecole Nationale d’Administration (ENA)
9
L’Institut d’Etudes Politiques de Paris
6
L’école des Mines
4
NB  : Un même dirigeant peut avoir suivi plusieurs formations.

Il faut aussi souligner une propension pour des études longues. Ils sont vingt-deux sur quarante à avoir cumulé deux formations de prestige. Certains ont même multiplié les écoles, comme Pierre Gadonneix, PDG d’EDF, qui est docteur en économie d’entreprise de la Business School de l’Université d’Harvard, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs et licencié ès Sciences Economiques. De même, Frank Dangeard de Thomson cumule HEC, IEP Paris et la Harvard Law School.

A côté de ces multi-diplômés, figurent quelques autodidactes de talent. Hasard ou coïncidence, les dirigeants les moins diplômés du Cac 40 sont tous des « héritiers ». Patrick Ricard a arrêté l’école en troisième et Martin Bouygues a le Bac. Arnaud Lagardère, quant à lui, a fait sciences éco à Paris-Dauphine. Pour les deux premiers, la raison de ces études peu poussées trouve sans doute son origine dans le fait que ni l’un ni l’autre n’était destiné à prendre un jour les rênes de l’entreprise familiale. Deux fils aînés, Bernard Ricard et Nicolas Bouygues, ont finalement été écartés par les patriarches de l’ordre de succession au profit des cadets. Mais, bon sang ne saurait mentir et, surtout, une culture de l’entreprise inculquée dès le berceau ont permis à ces deux autodidactes de faire brillamment prospérer l’héritage familial.

En Savoir plus
 Tableau détaillé des diplômes des patrons du Cac 40 On notera par ailleurs des similitudes étonnantes. Jean-Martin Folz, futur ancien dirigeant de Peugeot-Citroën, et Carlos Ghosn, PDG de Renault, ont suivi exactement les mêmes études supérieures : Ecole Polytechnique puis ingénieur des Mines. Un parcours qu’ont également emprunté Denis Ranque (Thales) et Thierry Desmarest (Total).

Enfin, certaines formations sont particulièrement éloignées des métiers qu’ils font aujourd’hui. Maurice Lévy, dirigeant du groupe de communication Publicis, a suivi une formation d’ingénieur en informatique. Quant à René Carron, du Crédit Agricole, il a fait des études... d’agriculture.

Voila.
On notera donc :
- 9 énarques (comme quoi, hein, ils ne font pas que fonctionnaires, n’est-ce pas captain USA ??)
- puis, parmi les « autodidactes », un hasard curieux : des « héritiers » : Ricard, Bouygues, Lagardère, Dassault ; comme quoi, hein, pas besoin de grosses études quand le papa est déjà bien en place

Surtout, il convient de noter que pratiquement la totalité de ces grands patrons touchent des « jetons de présence », en participant à la plupart des conseils d’administration des autres groupes (de 10 minimum à 18 pour certains) ; ce qui, évidemment, est plus profitable au petit bas de laine perso qu’une place de fonctionnaire où, rappelons le à tout hasard, le salaire est échelonné de façon très précise, et les différents bonus (stock options, golden parachutes, golden hellos, golden balls) strictement sous contrôle.

Rappelons, à tout hasard, encore, la définition des « jetons de présence » :

Les jetons de présence sont une rémunération accordée aux membres du conseil d’administration de sociétés anonymes.

Cette rémunération est en principe partagée entre les administrateurs en fonction de l’assiduité à ces comités. La somme globale est fixée par les actionnaires, lors d’une assemblée générale ordinaire.

et


L’assemblée générale des actionnaires peut allouer des jetons de présence aux administrateurs, en rémunération de leur activité, sous la forme d’une somme fixe annuelle. L’assemblée détermine librement le montant de ces jetons de présence en votant une somme globale (ainsi, et à la différence des dividendes versés aux actionnaires, il n’est pas nécessaire qu’un bénéfice distribuable soit constaté pour que la société alloue des jetons de présence). La répartition des jetons de présence entre les différents administrateurs est effectuée librement par le Conseil d’administration (celui-ci peut par exemple allouer une part plus importante aux administrateurs les plus assidus).

Sur le plan social, les jetons de présence ne sont pas soumis aux cotisations sociales (à l’exception des jetons de présence versés au président du Conseil d’administration et à un Directeur général).


Où l’on peut donc constater que la somme allouée dépend entièrement des estimations des conseils d’administrations eux-mêmes, quel que soit le résultat de la société : à propos, qui parlait de « rémunérer au mérite » déjà ; aidez-moi, j’ai un trou, là....  ???


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