Article intéressant.
Dans quel coin de Sibérie cela se passe-t-il ? Comme j’y avais assez souvent, je voudrais bien voir cela.
Mais je suppose que ce genre d’étude « scientifique » car le communisme se devait d’être « scientifique » visait à trouver au final l’art et la manière de faire un « homme nouveau », l’homo soviéticus !
Déjà lorsque l’on parle de Lyssenko en Russie la première réaction qui vient c’est :
- cela justifiait scientifiquement les purges.
Si vous n’étiez pas capable de devenir un « bon communiste », fidèle, obéissant au système, complètement imperméable à autre chose, vous ne pouviez transmettre ce caractère que vous auriez pu acquérir. Donc il fallait que vous disparaissiez, et vos enfants également.
Pour la petite histoire, la lecture des minutes de la section biologie de l’Académie des Sciences, le jour où il fut décidé de virer Lyssenko définitivement est un petit chef d’oeuvre du « réalisme soviétique »
- Vous dîtes que les caractères acquis peuvent se transmettre. Comment expliquez vous alors que les Juifs mâles circoncis à la naissance depuis des milliers d’années n’aient pas transmis à leurs enfants le fait de naître circoncis ?
- Comment expliquez vous que les femmes naissent vierges alors que leurs mères ne l’étaient pus au moment de leur conception.
Et ce fut la fin de Lyssenko.
Mais cette étude menée en Sibérie me semble tout à fait allant dans le sens que recherchait Staline. Faire une population à la botte du système. Enfin quelque chose comme des epsilon-moins-moins comme dirait Aldous Huxley dans le Meilleur des Mondes.
Elle rentre bien dans la logique soviétique du temps.
@+