Aucun indice concret ne permet d’affirmer, aujourd’hui, que ce crime atroce serait un acte antisémite primaire ou secondaire (il y a-t-il une hiérarchie dans l’horreur ?), c’est-à-dire dont la motivation essentielle est liée à la religion juive de la victime.
aussi, écrire, notamment :
« Peut-on sérieusement penser que le sadisme dont le chef de bande musulman a fait preuve à l’égard de sa victime juive, pendant trois semaines et avec un sang-froid effrayant, ne serait en rien motivé par une haine antisémite ? Pourquoi penser que l’argent serait le mobile principal du »gang des barbares« , alors que les kidnappeurs ne connaissaient visiblement pas la situation financière de la famille d’Ilan, et qu’ils n’ont jamais tenté sérieusement de récupérer l’argent qui leur était proposé ? »
ne relève d’aucune déduction logique de quelque élément matériel dont nous avons connaissance, à ce jour, et participe plus d’un fantasme ambiant qui surfe sur un racisme ordinaire.
On ne peut, tout à la fois, fustiger les « mass medias » dans leur penchant à l’amalgame et succomber dans les « medias de masse » au même travers sous le prétexte que cela conforte une vision partisane du monde.
Parce qu’écrire donne du sens, cela impose une responsabilité de laquelle, même un média citoyen ne saurait s’exonérer.
Enfin parler du « climat antisémite qui règne en banlieue, tout particulièrement dans la communauté arabe » démontre une parfaite méconnaissance de la réalité et participe, encore une fois, d’une volonté d’amalgame.
Décidemment, l’éthique est encore à conquérir.