quote : citant :
Jean-Pierre Llabrés
(xxx.xxx.xxx.82)
6 août 12:09
Je
remarque surtout la profusion des diagnostics et la carence en matière
de propositions. Je remarque également que beaucoup s’accommodent
facilement de l’un et de l’autre. Je fais partie des importuns qui
interrogent les diagnostiqueurs :
« Et quelles sont vos propositions en matière d’autre modèle économique ? »
Je persiste, signe et m’en explique ci-dessous.
Professionnellement, depuis des dizaines d’années, je me rends dans
les entreprises privées ou/et publiques ainsi que dans les
administrations, en France et à l’étranger. J’y analyse les
fonctionnements et, surtout, les dysfonctionnements. Au terme de
l’analyse, j’établis un diagnostic argumenté.
Mais, là ne s’arrête pas mon travail car mes mandants ne me
consultent pas pour que je leur indique simplement quels sont leurs
problèmes. Ils veulent que je leur propose des solutions et,
logiquement, que je leur présente des recommandations.
Aussi, lorsque je me trouve face au diagnostic d’un tiers, il me
paraît donc également logique, légitime et non insultant de demander à
son auteur quelles sont ses recommandations pour remédier au(x)
problème(s) qu’il a identifié(s) (dans l’hypothèse où il ne les aurait
pas présentées dans la suite immédiate de son diagnostic).
En l’occurence, ici, j’ai interrogé l’auteur, Gilles Bonafi, qui,
lui, au contraire d’autres personnes non concernées par ma question, ne
s’en est pas offusqué :
Par Gilles Bonafi
(xxx.xxx.xxx.189)
6 août 17:32
« Certains me demandent quelles solutions je propose. Voici mon analyse ».
Ceci dit, sur AgoraVox, et sur bien d’autres sites similaires, je
constate que nombre d’auteurs se livrent à des diagnostics, parfois
pertinents et remarquables, mais que, trop souvent, ils omettent la
conclusion logique de leur diagnostic, à savoir : proposer des
recommandations pour résoudre les problèmes qu’ils ont identifiés.
Et je suis également navré de constater que nombre de leurs lecteurs
se contentent du diagnostic et ne s’interrogent pas sur les
recommandations sans lesquelles un diagnostic demeure lettre morte.
Même si, ultérieurement,il est très souvent extrêmement difficile de
faire accepter les recommandations.
Enfin, pour reprendre votre métaphore médicale, il me semble que, si
vous consultez un médecin et qu’il vous donne son diagnostic, vous vous
attendrez, fort logiquement, à ce qu’il vous propose des remèdes, des
solutions, des recommandations.
Certes, il peut arriver qu’il se trouve face à une pathologie
inconnue. Dans ce cas, hélas, il n’y aura pas lieu de lui reprocher de
ne pas pouvoir conclure son diagnostic par des recommandations.