On peut faire dire à la loi tout ce qu’on veut si le prévenu ou la victime s’avère appartenir à la classe dite dangereuse. Ce sont les juges qui interprètent les faits en les rentrant à coup de marteau dans le tube de l’incrimination ou en les escamotant, voire en les triturant pour les réduire jusqu’à ne plus entrer dans le tube prédéfini par le procureur responsable de l’action publique. Le RMIste condamné lourdement pour avoir illégalement téléchargé de la musique, des clips vidéos ou des films risque bcp plus gros qu’un gros voyou émanant de la classe politique ou économique (bourgeoise) qui détourne des sommes colossales provenant des deniers publics. Ca c’est une réalité qui démontre au besoin que les juges sont des pantins au service des gouvernements qui se succèdent, et peu importe qu’il soit socialiste ou UMP.
La Fontaine faisait bien de nous rappeler que l’origine sociale ou raciale des personnes est déterminante quant on se présente contraint et forcé devant un tribunal qui vous blanchira ou vous noircira.
La justice vole de plus en plus souvent au secours des riches et des puissants qu’elle protège d’une manière ou d’une autre (peine réduite au maximum, prescription de l’action publique par absence d’actes de l’autorité judiciaire, non-lieu du juge d’instruction (Strauss-Khan a bénéficié de deux non-lieu et d’une relaxe dans les années 2000), relaxe, peine symbolique dérisoire). En revanche le quidam maghrébin, black ou blanc issu des quartiers fragiles sera lourdement condamné et aura toutes les chances de goûter de la taule pour des faits mineurs ou même sous la prévention d’un simple délit de rebellion ou de violence que les forces du désordre lui oauront concocté pour augmenter leurs revenus et des dommages et intérêts en sus.