Lucien Denfer,
si vous écrivez dans la barre d’un moteur de recherche
« muscler le cerveau », une quantité de solution et d’ouvrages vous seront proposés,
à tel point que celà mériterait un article...
voici un extrait :
Ordinateurs, téléphone portable, agenda électronique, système GPS… La
technologie vient au secours de nos défaillances cérébrales, au point
d’avoir parfois l’impression d’être dépossédés de nos propres
capacités. Nous aurait-elle encouragés à la paresse ? Pas seulement.
Hormis la fatigue mentale qui avance avec l’âge, un stress envahissant
contribue à atrophier nos performances.
« Aujourd’hui, il faut savoir faire plus vite et mieux », analyse
Monique Le Poncin, docteur ès sciences à l’origine de la « gym cerveau ».
« Il ne s’agit plus d’entraîner sa mémoire, mais d’optimiser son
cerveau afin de suivre les exigences d’un monde économique de plus en
plus compétitif. » Certaines techniques tendent à muscler notre matière
grise façon body-building. D’autres nous proposent une gym plus douce.
Loin d’être opposées, les différentes méthodes seraient plutôt
complémentaires.
L’aérobic cérébral : se tester et s’entraîner
Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous
faisons tous de l’aérobic cérébral pour mémoriser des éléments de notre
vie quotidienne, chacun développant ses propres stratégies : « Pour
retenir un numéro de téléphone, j’essaye de trouver des associations.
Ainsi, pour “44.19.97.83”, je vais relier 44 au débarquement durant la
Seconde Guerre mondiale, 1997 à l’année de naissance de ma fille et 83
au département du Var », dit Sandrine, 35 ans, mère de famille. Mais il
est possible d’optimiser cette technique personnelle, en particulier à
l’aide des nombreux guides qui se trouvent sur le marché.
La grande majorité préconise des astuces générales et propose des
batteries d’exercices. Ceux-ci ont d’abord valeur d’évaluation : de
notre mémoire immédiate (par exemple, regarder trente secondes une
liste de mots abstraits et les restituer), de nos capacités
d’observation (reproduire de tête une figure géométrique complexe), de
notre sens de l’organisation (redessiner le plan d’un quartier avec ses
commerçants). Parfois, il s’agit aussi de tester notre capacité de
raisonnement et de logique (compléter une suite de nombres). Ils
permettent d’identifier en plus quelle tactique nous est naturellement
familière : donner un sens affectif à une suite de chiffres comme
Sandrine, se les représenter visuellement (sur un cadran de téléphone),
les chantonner.
Ces procédés mnémotechniques servent à entraîner notre vivacité
d’esprit. A force d’exercices quotidiens, on dérouille notre mécanique
cérébrale. Néanmoins, si elle est idéale pour les plus âgés qui veulent
donner du souffle à leurs capacités mentales, cette méthode ne modifie
pas en profondeur la façon d’appréhender un problème.