Concernant Erasmus, n’ayant pas eu la chance d’y participer, je vais conclure en vous disant cordialement merci pour ce témoignage très enrichissant. On comprend mieux en vous lisant la réalité de ce programme.
Pour le reste je vais retenir la phrase suivante :
"Mais le rayonnement culturel anglophone, dans la vie de tous les jours
est egalement beaucoup plus puissant sur la jeunesse dans le monde«
Nous y sommes ! L’usage de l’anglais n’est pas culturellement neutre, ce n’est que le reflet de la pénétration de la culture anglo-saxonne dans nos vies, surtout celles des jeunes !
Alors la question est : cette pénétration est-elle légitime ?
Quelques exemples que je vous propose de commenter.
Je ne sais pas si vous étiez en France au début de la décennie, mais c’est à cette époque que des quotas de chansons françaises ont été instaurés à la radio. Aujourd’hui les américains les contournent allègrement, au début tous les chanteurs pro ont intégré une chanson en français dans leur répertoire (on avait dit français, pas en français) aujourd’hui plus la peine il suffit de parler de concurrence déloyale devant l’Europe ou l’OMC. Et si personne ne veut de chanson française outre-atlantique, je peux porter plainte pour concurrence déloyale ?
Un autre exemple qui m’a bien fait rire c’est une phrase de J-M. Messier, alors patron d’Universal. Voyant un israëlien et un palestinien chanter ensemble du John Lennon, il s’est félicité de cet exemple de »diversité culturelle" (sic). Je ne critique pas l’événement en question, c’est une communion qu’on aimerait sans doute voir plus souvent. Mais est-ce donc vers cela que l’on veut tendre, une culture uniforme qui réunit tous les pays autour d’un seul ?
Ne le prenez pas mal, je trouve vos propos intéressants et enrichissants, alors ceci est une simple question : quand vous dites avoir une attirance pour un pays, que mettez-vous derrière ? Beaucoup répondront à cette question les monuments de la capitale, ou la nature environnante, bref, un intérêt touristique sur le lieu et non les gens qui y habitent. Mais on ne va pas faire des études dans un pays par intérêt touristique, n’est-ce pas. Alors quand moi je suis allé en Hongrie pour visiter le pays et qu’on m’a présenté un groupe de musique locale, à priori j’aurais été très intéressé... s’il s’était réellement agi de musique locale, pas de musique anglaise chantée par des hongrois !