Cher Patrick,
Cela me fait plaisir de te relire, même si, une fois n’est pas coutume, j’ai été obligé de voter non à ton article.
Je crains, en effet, mon cher Patrick, que ton article ne passe à côté de la réalité religieuse d’aujourd’hui. Et cela m’étonne de voir que tu portes encore des préjugés sur les religions qui datent d’autres siècles (les préjugés, pas les religions ...
...).
Pour parler de celle dont je suis le plus proche, le catholicisme, permet moi de te dire qu’il n’y a pas de flic derrière chaque culotte, comme tu le dis.
Il y a simplement une proposition de foi, foi qui porte une proposition de sens. Et même si je suis croyant à mi-temps (tiers-temps ?), je reconnais à la religion catholique l’immense mérite de proposer une réflexion tout à fait passionnante sur ce qu’est la nature humaine.
Et la réflexion portée par les catholiques en matière sexuelle est loin d’être stupide, même si pour nombre des membres de cette religion, elle est souvent impossible à respecter à la lettre. Mais elle a le mérite de proposer (et non imposer) un sens, un idéal, un objectif, etc.
Ce n’est pas le lieu d’entrer dans les détails et puis je ne serai pas le plus compétent là dedans, mais permet moi de t’inviter à une relecture de la théologie du corps dans l’église catholique, notamment les écrits de JPII qui ont magnifiquement réabilité les valeurs sexuelles après des siècles de jansénisme culpabilisant.
Il ne s’agit pas de te convaincre mais te faire toucher du doigts que la construction intellectuelle qui est proposée en matière sexuelle brille en pertinence sur de nombreux points et surtout dépasse très largement le périmètre des chrétiens.
Or, plus que jamais, dans nos sociétés où le sexe devient marchandise, je trouve qu’il est opportun de rappeler qu’il peut aussi avoir du sens.
Bien amicalement à toi
IP