Ce qui est intéressant, ce sont les centaines de milliards de dollars de capitaux sans emploi accumulés par les pays producteurs de pétrole du Golfe Persique, qui sont avantageusement sous-peuplés.
Ces capitaux sont aujourd’hui majoritairement placés sur les principales places financières mondiales, parmi lesquelles on ne peut malheureusement pas compter la place de Paris.
En garantissant à ces capitaux des placements conformes aux critères « islamiques », on espère donc attirer davantage de capitaux à Paris, au détriment de Londres ou de New York.
Et voilà tout.
Très franchement, il a peu de raison de s’alarmer !
Ce sera marrant de voir le représentant des banques françaises qui proposera ces nouveaux types de placements à un Emir du Golfe, et qui se verra répondre par l’Emir que les placements à New York ou à Londres sont quand même plus sûrs, ou plus juteux !
Car je me permets quand même de douter un peu que cet argument commercial permette de faire de Paris la première place financière mondiale pour les investissements en pétrodollars du Golfe Persique.
Les relations entre les Emirs et les banques juives ou protestantes de Londres et de New York sont anciennes et mutuellement profitables, depuis des lustres, et des relations de confiance se sont établies, entre les uns et les autres, depuis si lontemps qu’il sera difficile aux banques françaises de prendre leurs clientèles des Emirats à de tels concurrents.
Il n’y a guère que BNP-Paribas qui tire son épingle du jeu sur ce marché, sans utiliser les pratiques « islamistes » le moins du monde !
Disons qu’elle ajoutera peut-être des investissements « islamistes » à sa panoplie de « Hedge Funds » et autres Fonds d’Investissements pour pouvoir présenter à sa clientèle une plus grande variété de placements, et voilà tout.
Toute cette histoire restera donc très marginale et sans beaucoup d’intérêt.