J’apprécie la culture de Courouve, mais je constate que, dans la réponse que je commente, il commet une faute majeure et qu’il manque de perspective :
La faute
Parler de prêtres pédophiles, c’est faire croire que les prêtres condamnés pour abus sexuels sur mineurs étaient principalement attirés par des enfants prépubères. Or c’est faux et de nombreuses études américaines, dont les résultats sont reproduits dans le Boston Globe, montrent que, dans 80% des cas, les prêtres américains condamnés le furent pour avoir accomplis des actes sexuels avec des garçons pubères. Il serait plus juste de parler de prêtres pédérastes.
En réalité Courouve (en pleine contradiction avec lui-même), comme tous les journalistes, étend le vocable « pédophile » à toute personne ayant accompli un acte de nature sexuelle avec une personne mineure de moins de 18 ans.
Le manque de perspective
Stigmatiser la « pédophilie » des prêtres catholiques, c’est oublier de considérer la situation des autres religions. Les statistiques dans ce domaine manquent. Mais d’après les études les plus sérieuses (encore américaines) réalisées sur ce sujet, rien ne permet d’affirmer que les prêtres catholiques comprendraient dans leurs rangs un pourcentage de « pédophiles » plus élevé que les popes orthodoxes ou que les imans musulmans. Rien ne permet d’ailleurs d’affirmer que ces prêtres catholiques, au contacts d’« enfants », se comportent différemment des éducateurs et professeurs laïcs placés dans les mêmes situations.
Conclusion
Ce sujet est trop sensible pour en espérer un traitement sérieux. Dommage !